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Douarnenez ❘ La criée fait peau neuve

Le port de Douarnenez mise sur la modernisation de ses infrastructures, et notamment sa criée, pour enrayer un net déclin de la pêche consommé depuis les années 1990.(créit photo : DR)

 

87 %

du poisson vendu
sous la criée
de Douarnenez s’avère être de la sardine.
Bon an mal an 4 000 tonnes y débarquent chaque année. Le thon germon est la seconde espèce phare avec 350 tonnes environ débarquées.

 

 

En ce début mai, le port de Douarnenez voit se terminer un important chantier de modernisation qui aura duré deux ans et mobilisé plus de 3 millions d’euros.
Il comprend la mise en place d’une tour à glace d’une capacité de 40 t par jour et la création d’un système de pompage et filtration de l’eau de mer qui permet, depuis l’an dernier, de traiter 700 000 m3 par an. Mais surtout, le projet consistait à rénover complètement le bâtiment de la criée. Cette dernière est désormais dimensionnée pour accueillir jusqu’à 200 tonnes de poisson par jour. Sa halle à marée de 1 425 m² est assortie de deux chambres froides, l’une de 774 m² et l’autre de 254 m². Enfin, une gare d’expédition climatisée de 400 m² a été prévue. Et, pour finir, une zone de 280 m² a été déployée pour faciliter le stockage du matériel de pêche.

Ces espaces ont été distribués dans une idée de continuité, afin d’optimiser les flux et la marche en avant du produit. Dans cette optique, un quai spécifique a également été aménagé avec un sas pour la société Makfroid qui, en 2010, a investi plus de 5 millions d’euros dans le développement de son outil de congélation de sardine, l’espèce emblématique du port, qui trouve des débouchés dans les pays asiatiques, Japon en tête. « Ce projet de nouvelle criée a largement incité la Scapêche à implanter une partie de sa flotte à Douarnenez », renchérit Jean-François Garrec, le président de la CCI de Quimper Cornouaille, gestionnaire des infrastructures. L’an dernier, seulement 4 667 tonnes (-29 %) ont été débarquées à la criée de Douarnenez, pour une valeur d’environ 4,3 millions d’euros (-19 %) et un prix moyen de 0,92 euro le kg (+14 %). Toutefois, le port breton demeure une base avancée stratégique qui a accueilli hors criée plus de 9 200 tonnes (+ 18 %).

Bertrand TARDIVEAU

 

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