Mariteam et Océalliance, la fusion approche
L’opération n’a pas encore abouti, mais elle se précise. Perceva, l’actionnaire de Mariteam est en négociations exclusives avec Océalliance.
La rumeur prend fin avec un communiqué de Perceva. Le fonds d’investissement propriétaire de Mariteam négocie pour acquérir le groupe de mareyage breton Océalliance. Sous réserve qu’aucun des salariés ne se porte acquéreur, le projet pourrait être validé après accord des autorités de la concurrence.
Ensemble les deux entreprises qui achètent, transforment et revendent jusqu’à 40 000 tonnes de produits de la mer, réalisent 170 M€ de chiffre d’affaires et emploient 450 personnes. En termes de chiffres d’affaires et d’emplois, la nouvelle entité pèserait près de 10 % du secteur très atomisé du mareyage. Un chiffre qui ne devrait pas effrayer les autorités de la concurrence. D’autant que si le poids des deux entreprises dans les achats sous criée est loin d’être négligeable, Océalliance comme Mariteam importent une partie de leurs tonnages.
L’opération a-t-elle du sens ? D’un côté Mariteam, ex GS invest, racheté par Perceva, est composée d’une multitude de sociétés présentes dans 27 criées du littoral, notamment sur la façade atlantique. Si quelques-unes ont véritablement une activité de mareyage traditionnel, fondé sur la première transformation, Mariteam est davantage connu pour le négoce. À l’inverse, Océalliance est plus investi dans la transformation, notamment la cuisson de langoustines. Sa présence dans les criées bretonnes et normandes est d’importance. Le groupe achète sous 19 criées.
Complémentaires en termes d’activités, les deux entreprises semblent l’être aussi d’un point de vue financier. Quand la santé financière de Mariteam reste fragile, la trésorerie d’Océalliance est jugée solide. Un atout, dans un secteur où les marges sont souvent inférieures à 1 % et où les mareyeurs rémunèrent les pêcheurs rapidement, tandis qu’ils se font payer par certains de leurs clients à 30 jours.
Pour faire face à l’avenir, aux impératifs réglementaires, les regroupements complémentaires ont du sens dans le mareyage, sans pour autant constituer une menace sur l’emploi. Les savoir-faire ne sont pas si fréquents.
C.A.
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