Revenir

Maquereau, l’embargo russe va remuer les cartes

 

tl_files/_media/redaction/1-Actualites/Marches/2015/2015-09/Graph_maquereau.jpg

 

 

Début août, Normandie fraîcheur mer fêtait le maquereau de Trouville. Épinglée du signe de qualité garantissant fraîcheur et origine, une partie des 3 600 tonnes de maquereau pêchées en Normandie a pu sortir du lot dans un marché hexagonal de 44 500 tonnes consommées en frais ou en conserve. Un atout alors que le marché mondial du maquereau se trouble avec l’extension de l’embargo russe aux produits de la pêche islandaise.
Jusqu’en août 2014, le gros marché qu’était la Russie donnait le « la » sur les cours du maquereau, valorisant parfois 30 % de plus, selon les experts de Markofish, l’origine Écosse ou Norvège que l’origine Islande. Un écart que les Islandais s’efforçaient de réduire, au prix d’investissements importants, quand Poutine a décrété son premier embargo en 2014. Les Islandais en ont plus profité que les Féroé qui n’ont exporté que 9 000 t vers la Russie en 2014.

Mais à présent, les 40 000 tonnes islandaises vont devoir trouver d’autres débouchés. Un millier d’emplois seraient en jeu. La compétition risque d’être rude avec la Norvège et le Royaume-Uni qui depuis un an ont cherché à développer de nouveaux marchés, en Europe comme en Asie, en Afrique ou en Turquie, consentant des efforts sur les prix, mobilisant de l’énergie pour obtenir des agréments, etc.

Certes, les Îles Féroé, non touchées par l’embargo, pourraient réorienter leurs 40 000 tonnes destinées à l’Union européenne vers la Russie et laisser la place aux Islandais. Mais rien n’est joué, sur une espèce dont les Tac 2015 définis par l’Union européenne, la Norvège et les Féroé dépassent le million de tonnes et dont les captures 2014-2015 de l’Islande ont dépassé les 165 000 t. On peut imaginer qu’en Europe, les prix pourraient se détendre. Une bonne nouvelle pour les conserveurs.

C.A



Articles associés :

Voir plus d'articles liés