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L’huître du Médoc se fait un nom

(Crédit photo : DR)

 

60 t d’huîtres produites dans le Médoc en 2016, selon l’estimation
du Comité régional
de la conchyliculture.





 

Ostréiculteurs à Talais, Marie-Pierre et Thierry Fauchier viennent de donner un sacré coup de pouce à la notoriété des huîtres du Médoc. Le couple, dont l’exploitation de 2,5 hectares se situe au Marais de Baluard, a obtenu la toute première médaille jamais décernée à ce bassin ostréicole à l’occasion du concours général agricole au Salon de l’agriculture, à Paris. Pour ne rien gâcher, ils ont obtenu l’or pour leurs huîtres spéciales affinées en Médoc, seule catégorie en lice pour cette appellation.

« On s’est présenté pour se faire connaître mais aussi pour aider au développement de l’activité sur le territoire », raconte Thierry Fauchier. L’histoire de l’ostréiculture dans le Médoc n’a repris son cours que depuis trois ans, après trente années de mise en sommeil due à une teneur en cadmium trop élevée dans les eaux de l’estuaire de la Gironde. Seuls sept ostréiculteurs ont donc fait, pour l’heure, le pari de renouer avec le métier. « On espère bien être une quinzaine dans les trois à quatre ans. On a le potentiel pour produire plus », souligne Thierry Fauchier.

L’arrêté préfectoral pris en fin d’année 2016 ouvre, il est vrai, de nouvelles opportunités de développement. Sur la base de l’étude sanitaire conduite en 2013 qui avait permis de relancer l’activité dans la région, les professionnels ont désormais le droit de faire du prégrossissement dans leur marais durant une période de cinq mois. Leurs huîtres peuvent, par ailleurs, y séjourner jusqu’à six mois et non plus trois pour leur affinage. Un prolongement de la durée dont ont su tirer profit Marie-Pierre et Thierry Fauchier dont les huîtres médaillées ont séjourné 45 jours dans leur marais.

Loïc FABRÈGUES

 

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