L’Europe encadre le chalutage d’espèces profondes
Au grand dam de ses marins et sous la pression des ONG, Intermarché avait pris les devants en annonçant, il y a plusieurs mois, l’arrêt du chalutage d’espèces profondes sous 800 mètres. Cette mesure phare est celle de l’accord politique pris, fin juin, entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission qui pose les principes de l’exercice du chalutage profond dans les eaux européennes. Entre 400 et 800 mètres, les chalutiers devront s’en tenir à leurs habituelles zones de pêche, sans en chercher d’autres. Ce que l’accord définit comme le « gel de l’empreinte ». En parallèle, les zones vulnérables abritant en particulier des coraux et des éponges, seront interdites aux chalutiers.
Dès que les captures d’espèces profondes atteignent 8 % des prises lors d’une marée pour plus de 10 tonnes par an ou 100 kg en prise accessoire par sortie, la réglementation s’applique. Le texte qui devrait être publié début 2017, prévoit, en outre, la collecte de données, des contrôles et des sanctions. Des observateurs embarqueront sur 20 % des navires ciblant les poissons profonds au filet maillant et au chalut. Sur le terrain commercial, la plupart des enseignes de distribution ont déjà retiré de leurs étals sabre, grenadier et lingue bleue, suite à la signature d’une pétition contre la pêche profonde par 900 000 personnes en 2013.
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