Revenir

Les produits de la mer surfent sur la vague bio

Le marché des produits bio ne cesse de progresser en France comme dans le reste de l’Europe. Un essor dont les produits aquatiques ne sont pas exclus. En témoignent les chiffres de l’observatoire européen des marchés : 4 000 tonnes de produits aquatiques bio ont été consommées en France en 2015, un chiffre en hausse de 33 %. Une forte marge de croissance existe encore, puisque seulement 9 % des ménages français achètent du saumon, de la truite, des crevettes, du bar et de la daurade, du tilapia ou encore des huîtres et des moules bio. Est-ce lié à la liste restreinte de produits certifiés ? À un manque de visibilité ? Toujours est-il que seulement 13 % des consommateurs de produits bio s’offrent des produits aquatiques certifiés et seulement 1 % d’entre eux le fait dans les circuits bio !

« Les débouchés historiques de nos bars et daurades bio étaient la Suisse et les circuits spécialisés, précise Grégoire Aubin, directeur commercial du groupe Gloria Maris. La forte progression de la demande, près de 30 % sur les six derniers mois, vient principalement des grandes enseignes alimentaires françaises ou anglaises. »

Pour la production de saumon irlandaise, Finnian’O Luasa, directeur de BordBia, confirme que « la demande de produits bio est plus forte que notre capacité de production, qui s’oriente principalement vers la France, où la demande des GMS est particulièrement élevée ».

Pourtant, l’essor de la demande de produits aquatiques bio a peu d’impact sur les pisciculteurs européens. D'une part, l’accès aux concessions en mer est difficile et restreint depuis des années. Ensuite, la faible densité de production imposée par le cahier des charges bio limite les possibilités de bascules vers le bio de concessions qui travaillent déjà sous des signes d’aquaculture responsable ou Label rouge. « Ce dernier reste le label privilégié par les chefs », indique Grégoire Aubin.

C. A.

 

Articles associés :

Voir plus d'articles liés