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Les moules sur filières de Liorzhou Ar Mor

 

Ensemencées avant le 14 juillet, ces descentes de 4 mètres de moules doivent être dégraissées, une première fois, en cette fin septembre. Alors que la mytiliculture ligérienne a pris de plein fouet 70 % de mortalités moyennes, la pousse a été formidable ici. Tant pour les moules que… pour le dynophisis, hélas. Mais Liorzhou Ar Mor, « le jardin de la mer », a pu, grâce à une collecte intensive au mois d’août, compenser le manque à gagner d’une fermeture en juin-juillet dans cette zone située à 6 km au large de Piriac-sur-Mer : l’île Dûmet. Sa barge-atelier Oyster de 24 mètres y opère sur 60 hectares de concessions, où l’entreprise exploite 58 filières de 105 mètres, installées petit à petit depuis 2011, en bonne entente avec la famille Brochard déjà présente.

L’été, les bivalves prennent plus de 4 cm en deux mois et demi. Le taux de chair peut grimper à plus de 40 %. La couche extérieure de moules matures est facilement enlevée à la main.

Une fois collectés, les coquillages passeront ou non dans les machines embarquées, selon qu’ils se destinent au demi-élevage ou à Mytilimer, un des principaux actionnaires de Liorzhou Ar Mor, ou encore à la vente directe et locale effectuée dans un atelier installé au Croisic.

Le jeune gérant de l’entreprise, Jordan Chevalier, annonce une récolte annuelle d’environ 350 tonnes à Dûmet, dont 65 en Label rouge en 2015. Mais ce n’est pas tout : depuis 2015, l’entreprise a acquis 25 hectares de concessions à l’île de Houat, dont le potentiel serait de 200 tonnes. Objectif : diversifier les sites pour limiter les risques face aux attaques du diabolique trio dorade-dynophisis-mortalités. L’entreprise en a fait les frais sur un troisième site, basé à Landevennec, dans le Finistère.

Mais Liorzhou Ar Mor continue d’investir, optimise la gestion de ses filières, limite le taux d’ensemencement pour gagner en qualité avec comme ambition 400 tonnes de production à Dûmet.

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