Revenir

Les marges rétrécissent pour la sole

Difficile de marger sur une espèce chère comme la sole. En 2016, les distributeurs s’en tirent mieux que les mareyeurs et les grossistes.

Espèce référente de l’Observatoire des prix et des marges des produits alimentaires piloté par FranceAgriMer, la sole a vu ses prix de détail augmenter depuis 2014, sans que les marges de la filière suivent la tendance, bien au contraire.

La décomposition du prix au rayon des GMS telle qu’elle apparaît dans le rapport annuel transmis au Parlement suppose que le coût d’achat de la sole importée, à hauteur de 25 % de l’offre, diffère peu du prix de la sole française. Quant aux prix moyens, ils englobent tous les calibres.

Ce postulat établi, vu les prix élevés du poisson plat à la première vente, la matière première est passée de 66 à 85 % du prix de détail entre 2013 et 2016. Sur la même période, la part de la marge brute du mareyage et des grossistes s’est rapidement réduite et elle est désormais plus faible que celle des GMS.

Compte tenu de la forte saisonnalité de la sole, l’évolution annuelle des marges est très marquée certains mois : mareyeurs et grossistes peuvent marger en période d’abondance au premier trimestre, quand le prix en criées est au plus bas. Alors que leur marge est négative en période estivale. Situation totalement inverse pour les distributeurs qui margent d’autant plus en été que les cours sont élevés à la première vente. Surprenant.

Dans son rapport annuel, l’observatoire considère ces indicateurs de marges avec prudence car l’estimation s’appuie, « faute de données plus appropriées, sur la base des prix de gros à Rungis, supposés représentatifs des prix d’approvisionnement des GMS auprès des mareyeurs, et ce, dans l’hypothèse où les GMS recourent effectivement à ce type d’approvisionnement plutôt qu’à des achats directs en criées »

B. V.

 

Articles associés :

Voir plus d'articles liés