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Les halles à marée sur le carreau en 2020

La criée de Saint-Guénolé affiche une forte baisse, -41,7 %, à cause d’un déplacement des bolincheurs vers Douarnenez. (Photo : Solène Le Roux)

 

Sans surprise, la pandémie et ses conséquences sur la fermeture des marchés de la restauration et de l’export ont fortement impacté les bilans 2020 des halles à marée.

Si nombre de criées sont restées sur le carreau en cette année 2020, on compte au moins une exception : Douarnenez a réalisé sa meilleure année depuis vingt ans ! Les captures débarquées ont gagné 57,5 % (9 532 tonnes) pour 7,6 millions d’euros. La raison de cette envolée ? La concentration de sardines a porté la flottille de bolincheurs à ne travailler qu’ici. Au détriment des criées de Saint-Guénolé, qui affiche une forte baisse (-41,7 % avec 4 224 tonnes) et de Concarneau (-25,7 % avec 2 425 tonnes).

À Audierne, on a clôturé l’année avec 895 tonnes (-17,9 %) et une valeur à 6,74 millions d’euros (-12,3 %) pour un prix moyen à 7,53 euros/kg (+5,6 %). Le Guilvinec s’affiche aussi en recul, tant en volume (-17,04 % et 12 584 tonnes) qu’en valeur (-18,98 % et 51,16 millions d’euros). Le voisin de Loctudy n’a pas connu de meilleure fortune. Avec 2 004 tonnes débarquées, la pandémie lui fait encaisser une baisse de 22,9 % en volume et de 23,6 % en valeur (8,7 millions d’euros).

Plus à l’est, Quiberon affiche un net repli avec 1 315 tonnes (-3,7 %) pour 5,52 millions d’euros (-13,9 %) et un prix moyen ramené à 4,28 euros/kg.

Et au Sud, L’Herbaudière (Noirmoutier) a achevé l’année avec 1 522 tonnes débarquées (-9,8 %). Aux Sables-d’Olonne, la criée boucle à 6 717 tonnes (-18 %) et 38,7 millions d’euros de chiffre d’affaires (‑14 %). Le prix moyen a en revanche augmenté de 4,9 %.

Moins malheureux, les Basques de Saint-Jean de Luz – Ciboure, ne perdent que 3,5 % de leur chiffre d’affaires avec 25 millions d’euros, et une baisse des apports de 8,3 % (7 794 tonnes). Et là encore, le prix moyen en hausse (3,21 euros/kg soit + 5,2 %) apaise un peu les producteurs. Les volumes de julienne (lingue franche) de franco-espagnols habitués d’ordinaire de la criée de Lorient, et une belle saison de thon rouge semblent expliquer ce relatif bon bilan, selon nos confrères du marin.

Dominique GUILLOT

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