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Les Fumoirs de Saintonge ou le succès de l’artisanat

(Crédit photo : T.N.)

 

[À savoir]

L’usine de 2 100 m2  est installée
à Saujon, en Charente-Maritime.
Elle emploie 15 personnes
et 35 saisonniers. La fumaison
génère 72 % du chiffre d’affaires.
Mais 100 tonnes de plats cuisinés
sont sorties de ses cuisines en
2016.


 

Alors que les cours du saumon n’ont eu de cesse de flamber, mettant à mal les trésoreries des grands fumeurs français, la société charentaise les Fumoirs de Saintonge, créée en 1991, affiche en 2016 une progression de 15 % de son chiffre d’affaires et investit. « Nous venons d’acheter une thermoformeuse, indique Géry Tison, directeur de l’entreprise. Et nous allons acquérir une nouvelle trancheuse. Au total, cela fait un investissement de 170 000 euros. » Une nécessité pour « gagner en productivité et répondre à une demande en hausse de 50 % ».

Un succès qu’il explique par ses choix de sourcing de saumon, volontairement différents des standards du marché. En travaillant près de 80 tonnes de salmonidés par an, le fumeur artisanal a pu s’approvisionner en saumon de France, élevé en Bretagne, en origine Islande sur des saumons de 10-12 kg… qu’il fume et sale « légèrement ». La mention « fabrication artisanale française » sur les packs contribue au succès, tant dans les épiceries fines ou les traiteurs, qu’en « grandes surfaces, sur le segment « premium » et sous notre marque Maison Peneau », précise Géry Tison.

Une marque que l’entreprise déploie aussi sur les plats cuisinés qui génèrent 28 % des 3,1 millions d’euros de chiffre d’affaires de l’entreprise. Désormais, les choucroutes de la mer, les blanquettes de saint-pierre et autres recettes à base de poisson ou de viande seront proposées en barquettes individuelles de 320 grammes. L’objectif des Fumoirs de Saintonge est de se faire référencer dans les enseignes de l’alimentaire haut de gamme. Jusque-là, les recettes étaient plutôt vendues dans les rayons coupe ou chez les traiteurs.

C. A.