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Les engagements payants de Chancerelle

Porté par une belle dynamique 2017, le conserveur poursuit en 2018 ses investissements humains et matériels.

L’humain est au cœur de la nouvelle communication de Chancerelle qui revendique « du fait-main et du fait avec le cœur ». (Crédit photo : DR)

 

Chancerelle
142 M€ de CA
en 2017, dont 115 M€
en France.


2 000 salariés
dont 725

à Douarnenez.
 

Nous souhaitons recruter une centaine de personnes en 2018 sur nos sites de Douarnenez », chiffre Jean-François Hug, Pdg de la maison Chancerelle. Objectif : assurer la croissance d’une activité traditionnelle qui exige du fait-main. En 2017, le nombre de petites boîtes sorties de l’usine du Finistère a progressé, avec notamment le succès des références de maquereau label Rouge, qui se hissent dans le top 10 des nouveautés les plus vendues. « Nous avions identifié le besoin, mais il a fallu deux ans de démarches auprès de l’Inao (1) pour démontrer qu’avec une bonne logistique, le maquereau frais d’Irlande ou d’Écosse pouvait être utilisé au même titre que le maquereau des côtes françaises, trop rare. »

Côté sardine, Chancerelle a aussi rencontré de jolis succès. Le lancement de la gamme Sans arêtes a contribué à la progression du chiffre d’affaires, passé de 107 millions d’euros en 2016 à 115 millions d’euros en 2017. Toutefois, « parce que l’atelier est saturé, qu’il faut beaucoup de place et un savoir-faire spécifique pour désarêter des sardines entières », cette gamme signée Connétable est fabriquée au Maroc ou chez un partenaire portugais.

Car si Chancerelle prévoit d’investir 7 millions d’euros à Douarnenez, « dont la moitié dans de nouvelles lignes pour de nouveaux projets », le groupe mise aussi sur sa filière marocaine : à Laâyoune, 4 millions d’euros seront investis pour fonder une petite usine de première transformation de sardine. « Par ailleurs, pour certains produits comme les sprats, le foie de morue ou les moules, nous nouons des partenariats, afin que les espèces soient travaillées le plus près possible de leur lieu de pêche », poursuit Jean-François Hug. Un des points clés pour des produits de qualité. « Mais ce n’est pas le seul. La qualité dépend beaucoup des hommes et des femmes de l’entreprise. À nous de faire en sorte qu’ils s’y sentent bien. »

En 2018, Chancerelle va accentuer ses efforts sur la prévention des troubles musculo-squelettiques et l’amélioration de la qualité de vie au travail. Le social, tout comme le sourcing durable, devient une priorité de sa démarche RSE. Les labels Entrepreneur + engagé, de la Feef (qui représente les fournisseurs de la distribution), et Entreprise du patrimoine vivant, dont elle vise l’obtention en 2018 comme pour l’Iso 14 001, en témoigneront.

Céline ASTRUC

(1) Institut national de l’origine
et de la qualité

 

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