Les cours du tourteau très soutenus face aux manques d’apports
Nous sommes sur une année exceptionnellement mauvaise d’un point de vue de la pêche », lance Erwan Dussaud, directeur commercial des Viviers de Beganton. En France comme ailleurs. « À la mi-août, l’apport moyen d’un caseyeur de 20 mètres n’est que de 7 ou 8 tonnes, contre 14 normalement. » Un déficit de presque 50 %, quelles que soient les zones de pêche de l’armement. En Irlande, en Écosse ou dans le reste du Royaume-Uni, la chute est grosso modo la même, et ce, depuis l’hiver. « Les tourteaux d’importation nous ont manqué. Non seulement les volumes étaient faibles, mais beaucoup partaient en Chine où la demande est toujours très soutenue à cette période. Une vraie pénurie : pendant deux mois, je n’ai pas pu donner de cotation aux clients. Cela n’était jamais arrivé. Nous avons utilisé les rares volumes que nous avions pour livrer les clients les plus anciens et les plus fidèles, conserver nos marchés à l’export dont dépendent plusieurs emplois… Après, c’était du a minima pour tout le monde, y compris pour notre maison mère. On espérait que cela s’améliorerait à partir de mai. Malheureusement, ce n’est pas le cas. » Le phénomène étonne. Chacun y va de son explication : température de l’eau, hiver froid, manque de houle sur l’océan… « Il est bien difficile de le savoir. Mais l’Ifremer se penche sur la question », confie Erwan Dussaud. En attendant, faute de volumes, « des promotions ont dû être annulées » et les cours du tourteau « ont été multipliés par presque 1,5 ». Des cours qui pourraient devenir la norme, même en cas de retour du tourteau. « Il y a aussi une pénurie de marins. Si nous voulons fidéliser nos équipages, nous devons mettre le prix. » Malheureusement, face à cette hausse, les consommateurs français risquent de se détourner des tourteaux. Céline ASTRUC
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En criée
342 t de tourteau sont passées sous criée au prix moyen de 4,35 euros/kg entre janvier et juin 2018. Une baisse de 9 % en volumes et une hausse du prix de 42 % par rapport à la même période en 2017. Cette année-là, les cours avaient déjà grimpé de 3 % en criée malgré des apports en légère hausse. Source : Source : FranceAgriMer |
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