Les aquaculteurs se mobilisent pour une IGP en Corse

Chiffres 2017

550 t
de loup ont été produites, dont 200 tonnes en label Rouge ou bio.

300 t de daurade, dont 25 % commercialisées en bio.

320 t de maigre, dont l’ensemble est certifié label Rouge.

La Corse est le berceau de l’aquaculture française. L’activité a démarré en 1975 avec Dominique Vitrac, commandant au long cours, inspiré par ce qu’il avait vu en Asie du sud-est. Cinq fermes se sont implantées depuis, la production totale s’établissant entre 1 200 et 1 500 tonnes de loup (bar), dorade et maigre. « Mais le potentiel est d’au moins 8 000 tonnes », précise Mare & Stagni Corsi, le syndicat de la profession. Celui-ci verrait d’un bon œil l’installation de nouvelles fermes, ce qui est inscrit dans le schéma d’aménagement de la mer de l’île. « La seule condition est de maintenir la qualité. » Cinq fermes pourraient trouver leur place sur le littoral, plus particulièrement sur la côte occidentale, précise le syndicat. En effet, sur cette partie de l’île, le plateau continental est étroit et les eaux des grands fonds à proximité remontent selon le phénomène d’upwelling, phénomène qui correspond à une remontée des eaux.

Cette qualité des eaux, et donc des produits, qui bénéficient déjà des labels Rouge et Friend of the Sea, a poussé le syndicat à déposer un dossier de demande d’indication géographique protégée (IGP) pour la dorade et le loup. Le maigre ne peut en bénéficier : son élevage n’a pas encore trente ans. Mare & Stagni Corsi met également en avant la densité d’élevage qui est de 20 kg/m3, un calibre de 500 grammes minimum et des taux de matière grasse de 5 % pour le loup et 9 % pour la dorade. Enfin, un délai de 4 heures entre la pêche et le conditionnement est garanti ainsi qu’une livraison sous 24 heures.

Le dossier passe en commission de l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) en fin d’année. Après enquête d’un expert sur le terrain, le dossier sera instruit par l’Union européenne.

Alain LE PIGEON