Les ambitions de Leroy Seafood dans le blanc
[ En chiffres] Le montant de l’opération : 3,5 Md€ |
En juin dernier, Hallvard Leroy lançait une OPA sur l’armement Havfisk et Norway Seafoods, filiales d’Aker Seafoods. La fusion, effective ce mois de janvier, « donne au groupe, rebaptisé Leroy Seafood, un accès privilégié à la matière première », indique Henri Lapeyrère, dg France. L’armement Havfisk détient en effet entre 11 et 15 % des quotas de poissons blancs norvégiens, soit 70 000 tonnes de cabillaud, églefin et lieu noir. En 2018, un dixième bateau, permettant cette fois la congélation bord, enrichira la flotte. En parallèle, Norway Seafoods, pour alimenter ses treize usines norvégiennes, a noué des partenariats avec les pêcheurs à hauteur de 40 000 tonnes de matière première. « Nous souhaitons développer les partenariats pour, au total, avoir la main sur près de 200 000 tonnes de poissons blancs d’ici 2019, afin de rentabiliser les usines. » Un tonnage proche de la production de salmonidés de Leroy. « Ce mouvement est aussi destiné à rééquilibrer nos activités entre la pêche et l’aquaculture. » Sur les étals, saumon et cabillaud vont bien souvent de pair, une optimisation des flux logistiques est aussi prévue, notamment pour alimenter les sites de conditionnement français Fishcut (Arras) et Eurosalmon (Lyon). « Les sites reçoivent des filets pré-rigor « just split », conditionnés sous vide, qui servent de matière première pour répondre aux besoins du marché local. Ce, en parallèle des envois de dos de cabillaud en caisse de 5 kg », poursuit le responsable. Une politique applicable au reste de l’Europe. Céline ASTRUC |