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Bio : l’élaboré aussi dans la course

Le bio se décline aussi en conserve, fumé, mariné, tartinable, soupe, etc. L’offre explose mais n’est pas toujours simple à décrypter pour le consommateur.

Nombreux sont les opérateurs – petits ou grands, à destination des GMS, des épiceries fines ou des circuits spécialisés – à proposer une offre bio de produits de la mer transformés. Le constat vaut pour le saumon et/ou la truite fumés (marques Labeyrie, Delpierre, Petit Navire, Guyader, Ovive, Kaviari, Maison Barthouil, Fumage artisanal du Sichon…), les crevettes décortiquées et/ou marinées (Miti, Oso, Delpierre, Pescanova, Gel-Pêche…), les conserves (Phare d’Eckmühl, Accary, Courtin…), les tartinables (Cruscana…), etc.

Mais la compréhension de l’offre bio, déjà pas évidente sur les poissons bruts, est encore plus délicate sur les produits élaborés. Les recettes associent en effet fréquemment des ingrédients agricoles bio à des poissons non bio, soit parce que les espèces ne sont disponibles qu’en sauvage, soit parce qu’elles sont trop chères en bio. Créée en 1999, la marque Phare d’Eckmühl (groupe Chancerelle) a été la première marque française de conserves de poissons dédiée aux magasins bio. Mais seules quatre références sont 100 % bio (soupe, saumon au naturel, filets de truite, rillettes de saumon). 80 % de la gamme est à base de poissons sauvages – sardine, maquereau, thon – associés à des ingrédients agricoles bio.

« Malgré nos efforts de pédagogie et ceux des magasins spécialisés bio, de nombreux consommateurs pensent par exemple que le thon peut être bio », regrette Véronique Paulet, responsable de la marque Phare d’Eckmühl. Une confusion accentuée par le lieu d’achat : « Le lieu du magasin bio incite le consommateur à croire que tout ce qui y est proposé est bio. C’est pourquoi nous préférons parler de magasins écologi-quement responsables. » En 2020, trois nouvelles verrines de tartinables riches en marquants verront le jour, dont une référence 100 % bio (saumon, aneth, citron). À noter que les ingrédients agricoles bio ne sont pas forcément simples à gérer, surtout si on les souhaite locaux. « Le quinoa français coûte six fois plus cher que le quinoa bolivien. Parfois, il faut renoncer à certaines innovations », indique Véronique Paulet.

Fanny ROUSSELIN-ROUSVOAL

 

Retrouvez aussi notre dossier : L'OFFRE BIO, TOUJOURS PLUS D'ADEPTES

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