Le tourisme industriel fait recette chez Courtin
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Fondée en 1893 par Camille Courtin, la plus ancienne conserverie de Concarneau encore en activité retrouve une seconde jeunesse en surfant sur l’essor du tourisme industriel. Depuis le déménagement de sa production en février 2017 dans un nouveau bâtiment de 1 800 m2 à Trégunc, la modeste maison familiale reprise en 2002 par Patrick Collin a pris la silhouette d’un paquebot en mesure de recevoir des cars entiers de visiteurs. « Nous en espérions 100 000 l’an dernier, nous en avons accueilli 20 000 de plus. Désormais, nous pouvons viser les 150 000, ce qui conforte notre position parmi les dix entreprises les plus visitées de France », se félicite Jean Collin, petit-fils de mareyeur, fils du repreneur aujourd’hui à la retraite et directeur général de l’entreprise. Sur environ 500 m2, l’aménagement d’un vaste magasin d’usine a été prolongé par un espace de présentation et dégustation avec de larges baies vitrées montrant au public les opérations de préparation, de cuisson et d’emboîtage. « Avec la réputation de nos spécialités comme le confit de saint-jacques et la soupe de poissons, nous bénéficions d’un attrait renouvelé pour l’authenticité des savoir-faire traditionnels », reprend Jean Collin, dont l’entreprise ne cesse de croître. L’embauche de deux salariés cette année a renforcé une équipe portée à 25 emplois, dont une petite dizaine dédiée à la production, avec un chiffre d’affaires qui devrait approcher les 3,5 millions d’euros, contre 2,5 millions il y a encore deux ans. À travers le partenariat engagé avec quatre autres conserveurs historiques – Hennequin, La Paimpolaise, Maison Saint-Lô et Jean de Luz – au sein de l’enseigne les Conserveries Réunies, Courtin déploie ses ailes au-delà du Finistère sud, où l’entreprise compte sept boutiques en propre. « Après deux magasins ouverts à Guérande en Loire-Atlantique puis à La Barre-de-Monts en Vendée, un troisième devrait ouvrir à Vannes en novembre », reprend Jean Collin. Bertrand TARDIVEAU
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