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Le tilapia mène sa barque

 

[ Le tilapia « snobe » le pangasius ]

Indice des prix : base 100 = 2005
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Source : Kontali

En moins de dix ans, la production mondiale de tilapias a gagné plus d’un million de tonnes et elle devrait atteindre 4,7 millions de tonnes en 2015. À ce rythme-là, il y a bon espoir que la planète puisse manger du poisson. Après la carpe, le tilapia est l’une des familles piscicoles les plus productives au monde. Rustiques et végétariennes, les principales espèces de tilapias ont élu domicile en Chine et dans toute la ceinture asiatique, en Afrique, en Amérique du Sud et aux États-Unis.

Dans les pays émergents, la croissance de la production dépend des sites disponibles, des sources alimentaires, de la qualité de la chaîne du froid et des infrastructures. Les pays les mieux placés se situent en Amérique centrale et en Afrique. Aux États-Unis, premier marché en valeur du tilapia, les filets et les dos représentent un marché colossal d’environ 600 000 t (équivalent entier), aujourd’hui arrivé à maturité.

En Europe, le tilapia a du mal à prendre ses marques du fait d’un prix élevé (3,50 €/kg) comparé au colin d’Alaska. Et encore davantage par rapport au pangasius dont il était le principal challenger 10 ans plus tôt. Depuis, le différentiel (voir graphique) entre les deux espèces n’a cessé de se creuser. C’est davantage en Chine et en Amérique latine que les plus grands espoirs sont permis au tilapia, avec le marché du frais et des découpes surgelées qualitatives.

À l’instar du pangasius, le tilapia n’est pas à l’abri des dérives, comme l’emploi de monoxyde de carbone pour fixer la couleur ou d’additifs. Plusieurs sources citent également des conditions sociales dégradées et des fermes illégales.

B.V.

   

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