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Le thon germon très prisé

En conserve à l’huile d’olive, le thon blanc ou germon est un produit de luxe : plus de 35 €/kg en moyenne au détail. C’est dire si les emboîteurs valorisent bien ce poisson emblématique des pêches bretonnes qui se destine à 80 % aux conserveurs ibériques. La demande est telle que les acheteurs contractualisent avec les navires et tout le germon pêché au pélagique est prévendu. « La conjoncture 2016 est positive, les frigos sont vides et dans le Pacifique, les senneurs annoncent moins 20 % sur le thon blanc. L’an dernier, les débuts de campagne avaient été durs, faute de poisson, mais l’arrière-saison a permis de rattraper le retard avec des prix corrects. Le germon se pêche alors plus facilement quand il s’approche des accores en remontant vers l’Irlande » explique Éric Guigniec, cogérant de l’Armement de la pêche artisanale de Keroman (Apak).

Compris entre 2,5 et 3,20 €/kg en 2015, les cours à la production avait compensé la baisse des captures d’environ un tiers, par rapport aux 4 000 tonnes pêchées en année normale entre juillet et la mi-octobre. « Dans le contexte général de pêche cette année, en particulier avec de l’anchois et du merlu restant à pêcher en début d’été, la campagne 2016 de germon devrait vraiment démarrer en août », pronostiquait l’OP Les Pêcheurs de Bretagne début juillet. En hausse, le quota 2016 de germon pour la France atteint 5 994 t (au nord du 5e). Une quarantaine de chalutiers français opère habituellement sur la pêcherie Atlantique du nord, principalement bretons, turballais et vendéens. Les plus nombreux restent les Espagnols mais la présence irlandaise se renforce depuis plusieurs années avec des unités importantes.

B. V.

 

 

 

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