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Le stock de maquereau se porte bien

Évolution des captures
de maquereau depuis 2005

 

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Source : Conseil international pour l’exploration de la mer

 

La biomasse de maquereau est en déclin depuis 2014, selon le Ciem, mais reste au-dessus du rendement maximal durable. En 2017, 1,156 million de tonnes ont été capturées au total, soit 35 % de plus que les recommandations du Ciem, car les quotas ne sont pas gérés conjointement par l’ensemble des pêcheries exploitant le stock.

 

 

Bonne nouvelle pour les pêcheurs comme pour les conserveurs : le maquereau d’Atlantique nord-est est en bonne santé, contrairement à l’avis du Ciem publié en octobre 2018. L’organisme d’évaluation des stocks a publié une révision de ses méthodes de notation pour cette espèce et affirme désormais que le stock n’est pas surexploité. Le premier avis du Ciem avait conduit à une baisse des quotas 2018, notamment pour l’Europe, et à la suspension du MSC pour l’ensemble des pêcheries exploitant ce stock. Publiée en mai, la révision de l’avis scientifique recommande un total de captures admissibles de 770 358 tonnes, soit le double du quota initialement indiqué.

Grâce à cette évolution, les acteurs du maquereau espèrent récupérer leur certification MSC, mais rien n’est encore joué. « De nouveaux audits ont été menés en juillet, mais le MSC n’est pas le seul décisionnaire. Il doit confronter ses résultats à d’autres organismes de certification indépendants, déclare Gerard van Balsfoort, directeur du groupe de travail sur les pélagiques nord au sein de l’Association européenne des organisations de producteurs de poisson (EAPO). Surtout que l’Islande, le Groenland et la Russie ont unilatéralement décidé d’augmenter leurs quotas en cours d’année. » La pêcherie de maquereau n’est pas gérée conjointement. L’Europe, la Norvège et les îles Féroé s’accordent sur des quotas mais les autres pays réglementent leurs volumes sans consultation internationale. « La décision de ces pays ne va pas nous aider à récupérer la certification puisque si l’on additionne les quotas de chaque pays, cela représente plus de 100 % des captures admissibles recommandées par le Ciem, poursuit le Néerlandais. L’Europe a choisi de ne pas revoir ses quotas à la hausse. En tant que pêcheurs, nous sommes forcément déçus, mais cela pourrait jouer en notre faveur. »

Guillaume JORIS

 

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