Le salon Halieutis prône « la mer au service de l’homme »
Pendant trois jours, Agadir s’est fait capitale de la pêche. Avec des préoccupations dans l’air du temps, le Maroc cherche à attirer des expertises extérieures.
La 3e édition d’Halieutis, qui s’est tenue du 18 au 22 février, faisait la part belle à l’homme, à la préservation de la ressource halieutique et à la recherche scientifique en quête de la biodiversité. « La politique des pêches maritimes au Maroc, confirme Youssef Bouazzaoui, ingénieur-professeur à l’Institut supérieur des pêches maritimes d’Agadir, puise ses fondements dans le nouveau contexte international qui plaide pour la sauvegarde des ressources biologiques marines, leur exploitation durable et une forte valorisation des captures. » L’enjeu est de taille pour le Maroc, premier producteur africain de produits de la mer (1,24 million de tonnes), puisque la filière représente 3 % du PIB marocain et 10 % des exports.
La mise en place de cette stratégie s’accompagne de la recherche d’expertises extérieures. Si Chine, Espagne, Japon et Russie ont déjà investi le littoral marocain, la France est attendue en raison de sa proximité culturelle historique.
La France attendue
C’est dans cette optique que les deux premiers ports de pêche français, Lorient en valeur et Boulogne en volume, préférant afficher leurs atouts communs plutôt que leur concurrence, ont organisé un déplacement conjoint. Sur deux stands mitoyens, quinze représentants de chacun des ports ont profité de la force de leur cluster pour nouer des partenariats. L’ancien ministre Frédéric Cuvillier qui les a accompagnés s’est transformé en VRP de luxe en mettant son carnet d’adresses à leur service.
Concrètement, des opportunités se présentent pour ID Mer à Lorient (valorisation des coproduits), le pôle de compétitivité Aquimer (valorisation des pélagiques), le conserveur Delpierre Mer & Tradition et la SEM Kéroman (sourcing), le Centre de formation des produits de la mer, le Lycée maritime de Boulogne et le Centre européen de formation continue maritime de Lorient (formations). Les artisans pêcheurs bretons ou étaplois, de leur côté, s’en sont étonnés : l’Afrique du Nord a les mêmes préoccupations de durabilité et de traçabilité de la pêche que leur vieux continent.
Benoît LOBEZ
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