Le Moulin de la marche enclenche la mécanique

En ce mois de novembre, l’effervescence règne à Châteaulin, sur le site du Moulin de la marche. Agrandie en 2014, l’usine de production de poissons fumés du pôle Agromousquetaires prépare la saison festive. L’effectif permanent de 260 salariés s’enrichit pour l’occasion et monte à 330 personnes.

Et cette année, le site étrenne de nouveaux équipements : une nouvelle ligne de tranchage et de confection de plaques ProConcept, une conditionneuse Flopack mais surtout une fileteuse Marel, tout juste arrivée pour le pic d’activité annuel.
Pour cette mise en service, Stéphane Houssin, adhérent Intermarché installé à Nantes, est venu rencontrer Christophe Duval, le nouveau directeur du site finistérien. Âgé de 33 ans, cet ingénieur travaille depuis 10 ans pour les Moulins de la marche, société qui l’a formé en alternance et qui, en 2015, a sorti 3 000 tonnes de saumons et truites fumés en plaques pour 5 000 tonnes de matières premières entrantes.

Stéphane Houssin, administrateur des filières traiteurs et surgelés d’Agromousquetaires, est particulièrement impressionné par la mobilité et la précision des couteaux de la Marel 2 730. La première de son genre, au vu des options, installée en France, précise Christophe Duval.

Très compacte, avec son option de parage intégral de dos et ventre de saumon, elle garantit une productivité de 18 à 24 poissons minute. Une cadence bien supérieure, notamment pour les plus petits calibres, à celle des hommes. Même si un parage final manuel reste requis, il est réduit. Car, selon l’ingénieur, l’atout décisif de cette machine islandaise réside dans ses palpeurs qui permettent d’assurer une découpe individualisée. Or, lorsque la matière première saumon ou truite ne cesse de progresser, l’optimiser est un pas qui assure un retour sur investissement accéléré.

Cela dit, le producteur commerçant croit toujours dans le savoir-faire de ses opérateurs et oriente les gros calibres sur la ligne de filetage manuelle.

Lionel FLAGEUL