Le merlan se fait plus rare dans les assiettes
Ses quotas 2017 étaient en hausse de 21 % en mer Celtique et en Manche-est. Alors, on attendait le merlan dans les assiettes des Français. Pari raté. Selon Kantar Worldpanel, le merlan a perdu 1 point de taux de pénétration auprès des ménages français. L’explication : la hausse moyenne de 10 % de son prix dans l’ensemble des points de vente fréquentés par les ménages. Ce dernier s’établit à l’étal à 13,60 €/kg pour 2017. Un tarif qui le place en mauvaise posture face au cabillaud, le roi des poissons blancs, souvent mis en promotion. « Le dos de cabillaud n’existait même pas il y a dix ans. Aujourd’hui, il y a des promos de dos toutes les semaines dans les centrales d’achats, indique Jonathan Arnaudeau, dirigeant de l’entreprise de mareyage Interseafood. Et finalement, de janvier à avril, le cabillaud se vend presque au même prix que le merlan. » Bilan : en 2017, selon Kantar Worldpanel, 23 % des volumes de merlan non vendus aux ménages ont été substitués par du cabillaud. Un mouvement qui pourrait se poursuivre puisque « les prix du merlan ne cessent d’augmenter, témoigne Jonathan Arnaudeau. Il y a cinq ans, on le vendait autour des 5 à 6 €/kg en centrales d’achats, aujourd’hui on atteint presque les 8 €/kg ». Une des explications : les pêcheurs ciblent moins l’espèce. « Le début de l’année a été très compliqué, en partie à cause des tempêtes dans le sud de l’Irlande. Ces moindres volumes font grimper les cours. Il est cher. » Et d’illustrer : « Mi-avril, j’ai reçu 1 tonne de merlan, soit environ 400 kg de filets alors que l’année dernière, à la même période, je recevais 4 tonnes de filets. » Le mareyeur compte sur l’arrivée du printemps pour dynamiser la pêche au merlan et pense que l’activité devrait s’accroître dès le mois de mai. Autre point positif pour le devenir de l’espèce et ses perspectives de valorisation : il a su séduire plus de ménages aisés qu’en 2016. Guillaume JORIS
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Seuls 17,2 % des ménages français ont acheté du merlan frais au moins une fois dans l’année en 2017. C’est 1 point de moins qu’en 2016. Une évolution corrélée à la hausse des prix :+ 1,10 €/kg.Et les autres indicateurs de consommation, volumes et fréquence d’achat, sont à la baisse. |