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Le mareyage met le cap sur la RSE

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) devient un enjeu stratégique. Le mareyage entend faire valoir ses atouts. Un outil collectif verra le jour d’ici août 2020.

 

RSE
Responsabilité sociétale des entreprises (conditions de travail, environnement, développement local, etc.).

 

Calendrier du projet Marse

31 décembre 2019 : fin de la phase de bibliographie.
Janvier et février 2020 : diagnostic terrain.
◗ Mai 2020 : recommandations et tests en entreprise,
choix de la démarche.
31 août 2020 : élaboration d’un outil RSE collectif.

 

Le 3 octobre s’est réuni le comité de pilotage de lancement du projet Marse (pour mareyage RSE), porté par l’Union du mareyage français (UMF) et soutenu financièrement par France Filière Pêche dans le cadre de son appel à projets Enjeux immédiats 2019.

L’objet est de réaliser un diagnostic initial avec Bureau Veritas (savoir où en est le mareyage en termes de RSE) mais aussi de choisir et formaliser une ou plusieurs démarches. « La RSE ne doit pas être vécue comme quelque chose de subi mais au contraire comme une force du mareyage ! », insiste Peter Samson, secrétaire général de l’UMF. Et de lister quelques atouts du secteur : responsabilité territoriale sur le littoral (fait vivre les ports et le littoral) ; travail d’un produit frais, qui plus est avec des bénéfices santé ; outils collectifs intéressants, y compris en termes sociaux… Pour autant, ces atouts sont peu valorisés en tant que tels et les entreprises se trouvent souvent démunies en matière de RSE. En cause : la sociologie particulière du maillon, avec 85 % d’entreprises de moins de 50 salariés et 58 % d’entreprises de moins de 11 salariés. « Dans ce contexte, il est difficilement envisageable d’embaucher un salarié dédié à la RSE », observe Peter Samson. Les contraintes opérationnelles (travail en flux tendus) n’aident pas non plus.

« Avec le projet Marse, nous voulons rester pragmatiques et offrir un outil collectif, permettant à chacun de s’y retrouver », explique Peter Samson. En fonction du résultat du diagnostic, plusieurs pistes sont d’ores et déjà envisagées. Pourquoi pas une démarche de valorisation dédiée, si les entreprises sont très avancées ? Si, au contraire, il reste un gros travail à accomplir en matière de RSE, ce pourrait être un outil d’autodiagnostic.

L’enjeu est important. Les GMS demandent de plus en plus à leurs fournisseurs des preuves d’engagement RSE, tout comme les pouvoirs publics (par exemple dans les appels d’offres). C’est également un critère d’attractivité des entreprises regardé à la loupe par les jeunes salariés.

Fanny ROUSSELIN-ROUSVOAL

 

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