Le mareyage boulonnais déplore une aide de l’État insuffisante
En visite dans les Hauts-de-France ce lundi 26 avril, Annick Girardin, ministre de la mer, a annoncé officiellement le déblocage d’une enveloppe de 100 millions d’euros pour un plan d’accompagnement de la filière pêche face au Brexit. Il a été approuvé vendredi 23 par la Commission européenne. Mais seuls huit millions euros seront dédiés aux professionnels de la transformation.
Les pêcheurs en sont les principaux destinataires. Au total, 80 millions d’euros sont prévus pour financer les arrêts temporaires des navires bloqués à quai dans l’attente des autorisations de pêche délivrées par le Royaume-Uni pour l’accès à la zone des 6-12 milles britanniques. Et 12 millions compenseront les pertes d’activités des navires. Les huit millions restants seront destinés aux mareyeurs pour combler partiellement les pertes d’activités post-Brexit.
Pour le mareyage boulonnais le compte n’y est pas. Il regrette que le plan annoncé « se limite presque exclusivement au financement d’arrêts temporaires au profit des marins pêcheurs ». Par ailleurs, le syndicat des mareyeurs estime que « compte tenu des contraintes associées à la mesure, peu d’entreprises pourront en bénéficier ».
« Il ne peut y avoir de politique des pêches sans tenir compte de l’aval de la filière et en particulier du mareyage dont l’activité est créatrice de valeur ajoutée », déclare Georges Thomas, président du syndicat des mareyeurs. Il demande que le contrat de relance territorial pour le boulonnais (CRTE) tienne compte de l’aval de la filière.
Darianna MYSZKA