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Le Garrec achète Pêcheurs du Nord

L’atelier de saint-jacques de la SNPM. (Crédit : SPM Tourisme)

 

1 000 t,
le quota annuel
de concombre de mer dont peut bénéficier
Pêcheurs du Nord.

1 500 à 2 000 t, en poids vif,
la production annuelle
de la SNPM qui emploie
40 salariés.

1,3 M€
ont été injectés
dans la rénovation
des locaux des Nouvelles
Pêcheries,à Saint-Pierre,
inutilisés depuis 8 ans.

 

 

Morue salée, filets surgelés, coquille Saint-Jacques d’élevage, œufs de lompe, concombre de mer, crabe des neiges, etc. Les produits commercialisés sur les marchés européens, nord-américains et asiatiques sont très divers, mais tous promis à une belle valorisation. Observateur attentif de ces pêcheries lointaines depuis plus de vingt ans, le groupe Le Garrec a su saisir l’opportunité. En juillet, sa filiale Cap Bourbon a signé l’acquisition de tout le pôle pêche de l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon, baptisé Pêcheurs du Nord, qui englobe quatre sociétés aux activités complémentaires. Il souhaite y investir poutr les développer, à terre comme en mer.

Ainsi, le renouvellement de la flottille du pôle doit permettre de mieux rentabiliser les quotas de pêche non exploités et de fournir davantage de sourcing à l’unité de transformation. La Société nouvelle des pêches de Miquelon – SNPM-, dotée d’une Baader pour le filetage et d’un tunnel de surgélation, bénéficie d’une logistique lui permettant des expéditions avec l’agrément sanitaire de l’Union vers les ports européens ou, par avion, sur Roissy - Charles de Gaulle. Attenante à la SNPM, la société EDC est spécialisée dans l’élevage de coquilles Saint-Jacques, dont les noix sont commercialisées fraîches ou surgelées. « Nous sommes encore en phase de démarrage, reconnaît Jean-Pierre Kinoo, directeur général de Cap Bourbon, mais les perspectives sont bonnes. »

À Saint-Pierre, la SAS French Shore est la véritable société de pêche du pôle. Elle exploite les quotas de cabillaud, mais capture aussi de l’églefin, du lieu noir, du flétan, de la raie, de la sébaste et de la limande à queue jaune. Des espèces destinées, notamment, aux marchés nord-américains et européens, une fois transformées par la SNPM.

Reste une mine à exploiter : l’holothurie, plus connu sous le nom de concombre de mer ou bêche-de-mer. « Nous investissons dans la pêche et la transformation de ce produit spécifique et bien valorisé, confirme Jean-Pierre Kinoo. Notre société La Poissonnerie Paturel, en partenariat avec Ocean Pride Fisheries du Canadien Jules Leblanc, va le commercialiser en Asie du sud-est et notamment en Chine, très demandeuse. » Un caseyeur-fileyeur-dragueur, le Tommy-Evan, qui avait été désarmé en 2009 a été modernisé et réarmé au mois d’août, pour draguer le concombre de mer. Cette espèce est de plus en plus sujette à la pêche illicite : le prix du kilo du produit fini séché peut atteindre plusieurs centaines de dollars.

Benoît LOBEZ

 

 

[ Le Garrec, habitué des pêches
sur tous les océans ]

◗ Avec ce rachat, la France métropolitaine renoue avec la pêche à la morue pratiquée par les terre-neuvas depuis le traité d’Utrecht en 1713, lui attribuant un droit exclusif de pêche. L’armement boulonnais Le Garrec, dont le fondateur était cap-hornier, sait saisir les opportunités tout autour du globe. S’il a vendu sa participation dans la Compagnie Française du Thon Océanique et dans Euronor, il reste investi dans l’Antarctique. Le palangrier Cap Kersaint de sa filiale Cap Bourbon pêche la légine autour de deux autres archipels : Kerguelen et Crozet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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