LE DRIVE ET LES PRODUITS DE LA MER
Du retard, du retard et encore du retard ! Frais, en conserves ou en surgelés, poissons, coquillages et crustacés ont du mal à séduire les acheteurs dans ce circuit.
Dans chaque région de l’Hexagone, les drives fleurissent. En novembre, selon Drive Insights la France en recensait 2587, soit 2 % de plus que le mois précédent. Mais les Français qui font leurs courses derrière leur ordinateur à l’occasion de leur pause déjeuner ou derrière leur tablette pensent peu à inclure des produits de la mer, y compris ceux qui se vendent très bien en magasin, comme les sushis. « Dans le drive, les ventes de sushis sont quasi nulles », indique Jacques Dupré, directeur Insights, expert des produits de grande consommation chez Iri.
Logique, le drive est avant tout utiliser pour réaliser les achats récurrents, pondéreux et répétitifs… Les produits de la mer n’en font pas partie. Ils appartiennent majoritairement à la catégorie des produits d’impulsion, des produits festifs etc.…
Le retard en chiffres
- Poids du drive dans le chiffre d’affaires : quand 2,7 % du chiffre d’affaires des produits alimentaires en général est réalisé dans les drives, seulement 2,2 % du chiffre d’affaires des produits de la mer est généré dans le circuit. Pour les produits de la mer frais, c’est 1,7 %, en épicerie 2,1 et en surgelé 3,2 %. (source : IRI)
- Pourcentage de produits achetés dans le drive selon les catégories:
En moyenne 2,2 % des produits de la mer vendus le sont dans le drive.
En conserves, ce chiffre tombe à 2,1 % avec de gros écart selon l’espèce concernée : 2,6 % pour le thon, 1,6 % pour les autres conserves de poisson.
En surgelés, 3,3 % des ventes se font dans le drive. Cela monte à 4 % pour les poissons surgelés pour descendre à 1,8 % pour les fruits de mer surgelés et 3,4 % pour les plats cuisinés surgelés à base de poisson.
En frais, pas plus de 1,8 % des ventes se font sur le drive, cela tombe à 0,1 % pour les sushis.
Pourtant selon de nombreuses enseignes et des acteurs comme Kelly Deli veulent croire au potentiel du drive pour les produits de la mer. Pour réussir, il faut recréer sur le Net l’idée de corner, d’animation. Pour l’heure rien n’est joué. Tout reste à inventer car la croissance du chiffre d’affaires des produits de la mer sur le drive est la même que le circuit à savoir presque 60 % par an.
C. ASTRUC
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