Le bar et la daurade d’élevage : sur les traces du saumon

La baisse des débarquements français de bar sauvage en hiver depuis 2014 a-t-elle un effet sur les prix de son cousin d’élevage ? « Le moratoire sur la pêche au bar n’a pas changé grand-chose. J’observe davantage une complémentarité entre la pêche et l’aquaculture avec une tendance à moyen et long termes qui suivra celle du saumon : bars et daurades d’élevage font partie des espèces fines dont la demande mondiale ne peut qu’augmenter. Cela se confirme sur des marchés du Golfe et en Europe centrale. La France s’est habituée à avoir des produits d’élevage de qualité à des prix bradés mais le vent tourne car les pays émergents achètent plus cher », remarque Henri Hellin, directeur d’Aquanord (Gloria Maris Groupe).

De 2012 à 2016, la production méditerranéenne de bar et daurade d’élevage est restée stable, la hausse de production turque compensant la baisse en Grèce. Dans ces deux premiers pays producteurs, les prix à l’export des deux espèces ont tendance à monter sur la même période. Le différentiel de prix de 0,50 à 0,60 €/kg en faveur de la Turquie s’est maintenu par rapport à la Grèce. Si les prévisions à l’horizon 2018 montrent une reprise de la production européenne tous pays producteurs confondus, les risques de surproduction sont limités.

« En revanche, une mauvaise coordination entre l’offre et la demande peut créer des tensions sur le marché européen avec des pics de production qui forcent à faire le dos rond, reprend le responsable. Mais 400 000 tonnes de bar et daurade sur la planète, c’est peu au vu des besoins. De notre côté, Gloria Maris Groupe a une approche technique, de gamme de produits et de services, sur laquelle s’appuie une grille tarifaire stable, gérée indépendamment du reste du marché. »

Bruno VAUDOUR