Lassalle Filets filète pour la filière

◗ 45 le nombre
de poissons filetés
en une minute
par la Velfag 700.

◗ 2 M€ 
le montant total
des quatre machines
à fileter.

◗ 1,6 M€
le chiffre d’affaires cumulé
en 2016 de Lassalle Filets
et Lassalle Prestations,
les deux sociétés
de Claude Lassalle.

Leader français du mareyage, le port de Boulogne-sur-Mer peut compter sur la force de frappe non seulement de ses mareyeurs mais aussi d’une dizaine de prestataires de services spécialisés dans le filetage manuel ou automatique.

Ainsi la SAS Lassalle Filets, créée en avril 2008, intervient pour des entreprises aussi diverses qu‘Atlantic Fresh Europe, spécialisée dans le poisson blanc, Direct Océan, acteur clé pour le saumon, JC. David, fumeur ou Sirènes Boulonnaises, entreprise centrée sur le poisson bleu. Mais sa clientèle est aussi installée dans tout l’Hexagone comme à l’étranger.

Son patron, Claude Lassalle, s’est doté d’un outil de travail lui permettant d’absorber de gros volumes. Il y a cinq ans, il n’avait pas hésité à acquérir une machine révolutionnaire : une Velfag 700 conçue par les Islandais pour en équiper leurs chalutiers. En investissant 750 000 euros dans un nouvel atelier de 1 700 m² au Portel, à l’emplacement du mareyeur Fournier-Varlet-Guillaume où il a appris le métier de fileteur, Claude Lassalle vient aussi d’acheter de nouvelles machines : une VMK pour les filets simples ou butterfly de pélagiques, une Baader pour le poisson plat, de la plie calibrée au turbot. « Et pour la rentrée, nous attendons une machine spéciale pour la sébaste. »

Malgré ,tout, seulement 30 % de la production est assurée mécaniquement, la majorité du travail étant effectuée à la main par une équipe de 18 fileteurs, dont certains sont encore rémunérés à la pièce, sans compter les intérimaires. « Notre organisation, explique-t-il, nous permet de répondre à chaque client au plus vite, dans des quantités importantes avec une qualité irréprochable. Le fileteur que je suis resté est bluffé par le rendu de la machine, parfois meilleur que celui de l’homme. »

Benoît LOBEZ