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L’aquaculture émerge au Space

Les deux demi-journées de conférences ont été suivies par un public dense. (Crédit photo : D.G.)

 

Le Space, salon XXL consacré à l’élevage et aux productions animales, donne une visibilité plus grande aux problématiques de l’aquaculture. Le cap semble bon…

 

Le secteur aquacole :
80 millions de tonnes d’animaux
et 30 millions
de plantes produites chaque année.

 

Pour sa 33e édition, le Space affirme la présence de l’aquaculture dans ses allées. Ce rendez-vous des acteurs de l’élevage et des productions animales, qui se déroule à Rennes (du 10 au 13 septembre cette année), accueille plus de 100 000 visiteurs (dont 500 internationaux venus de 40 pays) et près de 1 400 exposants. Ils viennent chercher une expertise et un savoir-faire pour les aider à mettre en place ou développer des filières d’élevage. Concentré sur les filières terrestres, avec une large mise en avant de bovins et ovins reproducteurs, le Space accueille néanmoins depuis plusieurs années des conférences sur la thématique de l’aquaculture.

Ce secteur a connu une croissance de 5,8 % entre 2001 et 2016 (voir 10 % en Afrique) selon la FAO. Il intéresse de plus en plus de visiteurs du salon, internationaux notamment, et nombre d’entreprises présentes régulièrement dans les allées sont positionnées sur ce secteur industriel, dans le domaine de l’alimentation mais aussi de la génétique ou du matériel.

La Space a donc décidé de devenir un rendez-vous essentiel pour le secteur. Et le mardi 10 septembre était consacré à l’aquaculture, avec deux demi-journées de conférences en parallèle d’un parcours spécifique sur les stands concernés et d’une visite dans l’unité de fabrication d’aliments piscicoles de la coopérative Le Gouessant. Le matin, une conférence en anglais organisée avec Aquafeed.com s’intéressait à l’évolution des aliments utilisés en aquaculture.

L’après-midi, Agrocampus ouest a pu réaffirmer ses compétences uniques en France en sciences halieutiques et aquacoles. Marie Lesueur a notamment rappelé la qualité des outils de son pôle mer et littoral, dont elle fait partie. Sa plateforme de Beg Meil (sur la commune de Fouesnant) mène des projets centrés sur l’aquaculture multitrophique intégrée, les huîtres plates, l’holothurie ou les algues.

D’autres intervenants ont insisté sur la nécessité de mieux explorer la longue liste des matières premières disponibles pour réduire le niveau de protéine issue d’animaux marins dans l’alimentation aquacole et le recours aux antibiotiques. Nor-Feed insiste ainsi sur son expertise en plantes médicinales pour proposer des alternatives naturelles et fiables. La société basée à Angers extrait de la saponine, améliore le contrôle de l’ammoniaque dans les élevages et vante une prévention concluante de la grégarine (parasitose) dans les fermes de crevettes. Diana, spécialiste des ingrédients et additifs, travaille de son côté, avec l’Ifremer de Brest, sur l’appétence des poissons, du bar notamment. Tandis que Le Gouessant Aquaculture promeut ses compétences dans le bio dans d’autres filières alimentaires pour en proposer aux alevins d’animaux marins.

Preuve du réel engouement des visiteurs, la journée de conférences a été bien suivie avec une salle pleine matin et après-midi. La confirmation que l’aquaculture a bien toute sa place au Space.

Dominique GUILLOT

 

 

  [ Ils ont dit ]

Arnaud Rossignol
Diana Aquaculture

« Nous testons nos produit
dans le monde entier
pour remédier à la baisse d’appétit des animaux durant les périodes plus froides ou de stress.
Et la teneur en petits peptides dans les formulations est très importante. »

 

Marie Gallissot
Olmix

« Chez Olmix, nous mettons en avant notre maîtrise
de la filière algue
et leurs bienfaits
sur le système immunitaire des animaux marins d’élevage, poissons divers
ou crevettes, face à un modèle qui sollicite fortement
leurs défenses ».

 

Stéphane Frouel
Mixscience

« Chez Mixscience, du groupe Avril, nous souhaitons renforcer le réseau de l’aquaculture en France. Nos projets consistent actuellement à nous ouvrir aux insectes, à réduire les antibiotiques et à intégrer l’impact environnemental global dans nos formulations. »

 

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