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Langouste, les ambitions européennes de la Chilienne

Pablo Manriguez, représentant des pêcheurs de Juan Fernandez Island

 

 

Après 10 ans de collectes de données sur l’état des stocks, la pêcherie de langoustes de Juan Fernandez Island vient d’être certifiée MSC. « Cette certification financée par le gouvernement chilien fournit la preuve que nos techniques ancestrales de pêches sont responsables et durables, indique Pablo Manriguez, représentant de la pêcherie chilienne. Nous n’en attendons pas un impact positif sur les prix, mais voyons l’écolabel comme un sésame pour pénétrer certains marchés européens. C’est important pour nous, car nous ne souhaitons pas être dépendants de la Chine, qui pour l’heure absorbe l’intégralité de nos captures, soit environ 98 t par an. »

 

 

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Reste que cette langouste, la jasus frontalis, « très résistante, avec un taux de mortalité de seulement 2 % après 24 heures de transport » fait partie des trois langoustes les plus onéreuses. « À Hong Kong, nous la vendons autour de 57 à 60 dollars le kilo, frais de transport inclus, poursuit le responsable. Des cours qui surprennent nos premiers contacts commerciaux venus d’Allemagne et des Pays-Bas. »

Pour Jacques Person, codirigeant du groupe Beganton, « son prix est sa faiblesse, d’autant que la rose de Mauritanie était de retour l’an passé à des tarifs oscillant entre 30 et 35 € par kilo en vivant. Ensuite, même si elle est très bonne, elle reste méconnue. Enfin, pour nous, cette langouste est un peu une arlésienne. Nous espérions en avoir, mais ne l’avons jamais reçue ! ». Vendue en dollars par les Chiliens, la langouste de Juan Fernandez Island aura peut-être du mal à trouver sa place sur les tables de fêtes européennes. Verdict en octobre, au début de la saison prochaine.

C.A

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