LA SAISON DES SAINT-JACQUES ET… DES COQUILLES
Alors que la pêche à la saint-jacques a débuté le premier octobre, en coulisses, les Ateliers Alréens valorisent les coquilles en offrant du travail aux handicapés.
Le premier octobre, les dragueurs sont partis en mer pêcher les coquilles… L’agitation des marins, des poissonniers gagne aussi les 90 salariés des Ateliers Alréens. Au sein de cet Esat (Établissement de services d’aide par le travail, nouveau nom des CAT ou Centres d’aide par le travail) les travailleurs nettoient les coquilles destinées aux industriels. « L‘avantage pour les entreprises commanditaires est de bénéficier de réductions de cotisations sociales », Valérie Joron, la directrice adjointe cet Esat installé à Auray dans le Morbihanqui historiquement travaille pour la société Celtigel. L’Esat réceptionne les coquilles vides livrées par camion à la saison de la pêche dans la baie de Saint-Brieuc : soit le plat et le creux qui reste après le décoquillage vapeur. « Nous assurons un tri selon un cahier des charges, explique Yves Tanguy, l’un des moniteurs de l’atelier. Il s’agit d’enlever celles encore incrustées, cassées… Nous disposons de machines réalisées par le lycée professionnel Colbert. Elles nous aident à trier les plats et les creux, puis à nettoyer et à calibrer. L’avantage de notre organisation repose sur le contrôle humain. Il existe un tri visuel à chaque étape ».
Les creux de coquilles sont mis en panier (en quinconce) à tremper 24 heures dans une solution chlorée identique à celle qui sert à nettoyer les cuves de produits laitiers. Le bain permet en plus de les blanchir. Elles sont ensuite séchées à l’extérieur ou à l’intérieur, puis calibrées en trois tailles (de 10,2 à 13 cm) repérées par couleur pour le personnel. Ainsi préparées, les coquilles sont comptées (la facturation est à la pièce) et conditionnées en caisse carton.
L’établissement construit actuellement un nouvel atelier pour une meilleure organisation. « Nous récupérons entre 15 et 20 % seulement des 400 à 500 tonnes que nous traitons chaque année, précise Yves Tanguy. Nous travaillons aussi un peu avec les traiteurs, mais il nous reste beaucoup de volume sur les bras. Nous réalisons donc un paillage baptisé ‘Coqui’paille’mais c’est difficile à gérer ».
D. GUILLOT
Pour en savoir plus sur la transformation des saint-jacques, consultez le dossier suivant :
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