La rareté des céphalopodes enflamme les prix
Face à une demande toujours plus soutenue et une ressource limitée, le prix des céphalopodes continue d’augmenter. L’Observatoire européen des marchés des produits de la pêche et de l’aquaculture (Eumofa) a publié les chiffres des ventes de céphalopodes pour les six premiers mois de l’année. En Europe, sur le seul mois de juillet, les premières ventes de céphalopodes n’ont pas dépassé 1 614 tonnes. Un chiffre en baisse de 42 % par rapport à juillet 2017. Les prix ont grimpé, eux, de 8 % En France, les volumes sont bas et les prix élevés. « Nous subissons une hausse des prix sur tous les céphalopodes, témoigne Véronique Britto, directrice commerciale chez Azaïs-Polito. Le prix de l’encornet géant a fortement augmenté. Nous ne travaillons pas ce produit mais la hausse se répercute sur les autres espèces. » La conserverie artisanale sétoise travaille environ 100 tonnes de céphalopodes chaque année. « Nous avons toujours payé plus cher pour avoir une matière première de qualité. Dès lors, nous ressentons moins la pénurie mais le poulpe de roc acheté à la criée de Sète tourne aujourd’hui autour de 10 euros/kg », poursuit Véronique Britto. Cette tendance est commune à l’ensemble des criées françaises. Le prix moyen s’y est établi à 8,07 euros/kg entre janvier et juillet 2018, soit une hausse de 21,9 % par rapport à la même période l’année passée. La seiche est un peu moins impactée avec une augmentation de 8,3 %. C’est le calmar qui subit la hausse la plus importante sur cette même période : + 23,5 %, pour s’établir à 9,16 euros/kg. Une variation qui s’explique pour beaucoup par la baisse des volumes débarqués de 21,9 %. Ailleurs en Europe, la hausse des cours est identique. Au Portugal, où le volume des débarques a diminué de 38 % sur les sept premiers mois de l’année, le prix moyen a atteint 8,50 euros/kg, soit 35 % de plus qu’en 2017 et 86 % de plus qu’en 2016. Guillaume JORIS
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Zoom sur le poulpe Source : Eumofa |
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