Thon : L’UE active le réseau contre les fraudes alimentaire
L’enjeu économique 7 € 15 € le prix de revente du kilo de thon sur le frais. Un circuit que l’apparence du thon de conserve ne lui permet pas d’intégrer, sauf à être injecté avec des extraits végétaux riches en nitrites et nitrates. Un processus qui nécessite souvent l’usage d’antioxydants. Aussi, si leur niveau dépasse les 400 ppm, la fraude est fort plausible. 200 M€/an, ple gain des fraudeurs à raison de 500 tde thon / semaine. Source : DG Santé – Commission européenne. |
Saisie sur le problème de l’usage d’extraits végétaux riches en nitrites et nitrates dans le traitement des longes de thon albacore en mai 2016, la DG Santé de la Commission européenne a mené l’enquête et rendu ses conclusions le 25 octobre en activant le réseau contre les fraudes alimentaires. Concrètement, toutes les organisations professionnelles concernées ont reçu une alerte et un rappel à l’ordre : les nitrites et les nitrates ne sont pas autorisés dans le traitement du thon et leur addition via des extraits végétaux ne correspond en rien aux spécifications du règlement EU 231/2012 encadrant l’usage des additifs alimentaires. Pour la DG Santé, la violation de la loi européenne sur l’alimentation est forcément intentionnelle, puisqu’au naturel, le thon ne contient ni nitrites ni nitrates. Dans son adresse aux professionnels, la Commission européenne insiste sur les dangers pour la filière thon, et le secteur alimentaire en général, à poursuivre ce genre de pratiques. Si le consommateur en est alerté, l’impact serait dévastateur. En effet, non seulement la consommation de thon traité risque de le décevoir au niveau organoleptique, mais elle peut avoir un impact sur sa santé. En modifiant la couleur du thon, les extraits végétaux ne permettent pas de juger de la fraîcheur du produit et des risques liés à la montée du taux d’histamine, particulièrement allergène, dans les chairs. C.A. |