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Le marché des crustacés à la fête

(Crédit photo : DR)

En criées comme en magasin, les crustacés ont trouvé leur public. La langoustine en tête, bien sûr. Elle a tant abondé cet été, sans pour autant que ses cours ne s’effondrent, que l’OP Pêcheurs de Bretagne a dû mettre en place une série de mesures de gestion de quotas pour en conserver jusqu’aux fêtes de fin d’année. Après des échanges de quotas, à hauteur de 350 tonnes, et après consommation des 400 tonnes de report de l’année 2015, il en restait à l’OP 600 tonnes à pêcher entre septembre et décembre. À la mi-novembre, ce reste est tombé à 300 t. « En ligne avec les besoins connus l’an passé », précise Thierry Guigue, des Pêcheurs de Bretagne. N’aurait-il pas fallu en conserver plus pour des fêtes de fin d’année où les produits festifs – foie gras, saumon fumé – se font rares et chers ? « Peut-être, mais rien qu’au début novembre, nous avons eu des rendements record pour la période. Et comme rien ne peut garantir l’avenir ou la météo, c’est compliqué de stopper la pêche », répond-t-il.

La météo des jours précédant Noël sera déterminante pour les prix, confirme Olivier Bigot, d’Ame Haslé. « Si elle est bonne, la hausse sera raisonnable. À priori les ressources sont là, même si en Écosse, tous les contrats pour le surgelé n’ont pas encore été honorés. » Il n’en va pas de même sur le homard, espèce pour laquelle le grossiste constate déjà des tensions sur les prix. « Il est déjà 1,50 € plus cher que l’an passé à la même période. Or le homard reste le crustacé de luxe de référence, notamment à Noël. » Bleu, le homard du Cotentin ou de Jersey, tout juste recertifié MSC, attire tout particulièrement. « C’est d’ailleurs pour le homard qu’Ame Haslé s’est fait certifier MSC voilà 18 mois. Dans la restauration gastronomique, la sensibilité aux questions de durabilité augmente. » Et la propension à accepter de payer un léger plus aussi.

C.A.

Évolutions des ventes de crustacés en halle à marée

+18 % pour les volumes de langoustines et +16 % en valeur

+21 %  pour les volumes de tourteaux et +12 % en valeur


+3,6 %, pour les volumes de homards et +2,8 % en valeurs

Sources : FranceAgriMer d’après RIC

Sur les étals, les ventes de crustacés frais ont progressé de 8 % en volumes,
alors même que les prix moyens avaient grimpé de 4 %. Mais la performance
est essentiellement due à la langoustine, dont les volumes achetés ont connu
une hausse de 24 % pour des prix en baisse de seulement 4 %.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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