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La halle aux poissons de Vannes a achevé sa mue

Dans un espace entièrement rénové de près de 500 m2, ils sont 24 commerçants, ostréiculteurs, mareyeurs et pêcheurs à se partager la halle aux poissons. (crédit photo : B.T.)

 

350 000
l’investissement mobilisé par la mairie de Vannes pour la halle.

 

Lieu emblématique situé à quelques encablures du port de Vannes, la halle aux poissons a bénéficié, entre janvier et avril, d’un important chantier de modernisation supervisé par un architecte des bâtiments de France. Le bâtiment n’ayant pas été entretenu depuis plus de vingt ans, les menuiseries, l’électricité, la peinture et la signalétique ont été entièrement refaites. Si l’ossature en granite et les faïences n’ont pas nécessité de travaux, la charpente métallique a été intégralement changée. Le système d’éclairage a été remanié avec des ampoules led qui doivent permettre de réduire la facture énergétique du bâtiment d’environ 70 %.

Ils sont une vingtaine de commerçants à se partager cet édifice érigé en 1880, qui s’étend sur 35 mètres de long pour 13 mètres de large. On y trouve une grande diversité de poissons (bars, soles, rougets…), de coquillages (huîtres, moules, palourdes…) et de crustacés vivants (homards, langoustines, araignées…). Souvent pêchés ou récoltés la veille voire le jour même, les produits proviennent des eaux du Morbihan, même si Vannes n’est plus depuis longtemps un site de débarquement, ou d'artisans fumeurs locaux. Affichant une fraîcheur irréprochable, ils contribuent à faire de la halle aux poissons un lieu incontournable, particulièrement animé durant les jours de marché, le mercredi et le samedi.

Entre les ostréiculteurs et les poissonniers, Nadège Surzur représente l’un des deux derniers professionnels de la pêche à proposer ses captures : « L’activité a été particulièrement ralentie durant les travaux. C’est bien d’être à nouveau ici », sourit-elle. Son mari, Franck, est le patron du Ma Brunette, un navire de moins de 10 mètres qui pêche au filet et au casier en baie de Quiberon. Sur son étal, du lieu jaune et de la sole en hiver, des araignées mousses et des seiches au printemps, ainsi que du bouquet à la fin de l’été.

Bertrand TARDIVEAU