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Les huîtres Cariou font peau neuve

Outre le chantier flambant neuf, Ronan Cariou poursuit le renouvellement de son outil de production avec la remise à neuf d’un chaland de 12 mètres et l’achat d’un chariot élévateur. (Crédit photo : B.T.)

 

1,5 M€
c’est le montant
de l’investissement consenti
par Ronan Cariou pour
son nouvel établissement.

 

Comptant, avec la famille Le Ménach, parmi les derniers ostréiculteurs en activité dans la rivière de Pont-l’Abbé (Finistère), Ronan Cariou continue d’investir en dépit des difficultés dont souffre la profession. Il a emménagé l’an dernier dans de nouveaux bâtiments au Haffond, à Combrit, un peu plus en amont de son ancien chantier implanté sur la cale des Américains à l’île-Tudy. Avec un terrain de 3 500 m², un hall d’activité et de vente de 250 , une nouvelle calibreuse et 4 bassins d’une capacité de 10 tonnes chacun sur une surface de 200 m², les 8 salariés permanents (le double en pleine saison) disposent de l’espace nécessaire pour assurer une production d’environ 200 tonnes par an. « J’ai près de 20 ha de concessions dans la rivière mais je n’en exploite qu’une moitié », explique Ronan Cariou, 58 ans. À côté des palourdes, des bigorneaux et de quelques huîtres plates, c’est surtout les huîtres creuses qui mobilisent l’attention. « Je travaille surtout avec du demi-élevage dont je garnis mes parcs quelques mois avant la commercialisation. Je les fais venir de Normandie pour la diploïde – l’essentiel de ma production – et de Bretagne nord pour la triploïde », confie l’éleveur qui réalise ses ventes sur un circuit très localisé : détail, poissonniers, restaurateurs, GMS. Si, à l’instar des moules qui sont achetées en baie de Saint-Brieuc, les produits d’écloserie permettent de soutenir l’activité estivale, ils montrent une grande fragilité depuis quelques années. « Une fois ramenées de l’estran, où on s’évertue à freiner leur pousse, les huîtres subissent une casse importante », signale Ronan Cariou qui déplore également un regain de mortalité sur les juvéniles après un léger mieux l’an dernier.

Bertrand TARDIVEAU

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