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La filière surimi alerte sur la flambée des cours du colin d’Alaska

 

Principaux acteurs du surimi
en Europe


 

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172 M€
Le chiffre d’affaires 2018 de la production
de surimi en France, en sortie d’usine, avec quatre fabricants. La filière surimi représente 4 000 emplois, dont 1 000 directs.

 

« Les fabricants de surimi ne peuvent assumer seuls la hausse vertigineuse de leurs coûts de production. » Le groupe surimi de l’association Entreprises du traiteur frais (ETF) a lancé l’alerte le 28 janvier, par un communiqué. Les producteurs font face à une hausse historique des cours du colin d’Alaska, de près de 25 % en deux ans. Or, le colin d’Alaska représente près de 95 % de leurs approvisionnements en chair de poisson, laquelle constitue la matière première principale du surimi. La chair représente selon les opérateurs, de 40 à 60 % des coûts de production.

ETF évoque des entreprises « dans une situation très difficile », voire « asphyxiées ». « Les entreprises de surimi ne sont aujourd’hui pas en mesure d’assumer seules cette hausse spectaculaire. » L’association demande ainsi aux distributeurs de répercuter la hausse dans leurs prix d’achat, dans l’esprit de la loi Égalim. « Il en va de la viabilité de leurs activités et de leur capacité à proposer, de façon pérenne, des bâtonnets de surimi pour répondre aux attentes des consommateurs, sans compter la capacité à investir pour innover et exporter. » La filière française du surimi, leader en Europe, réalise près de 40 % de la production européenne des fameux bâtonnets.

En cause dans cette flambée des prix : « La croissance de la demande mondiale pour cette espèce, couplée à une parité euro / dollar défavorable », analyse ETF. La pêche, stable, se combine avec une demande croissante à la fois en chair de poisson, en Asie, mais aussi en filets de colin d’Alaska surgelés pour la fabrication de plats cuisinés ou de panés. Comme pour beaucoup de poissons, ce rapport déséquilibré entre offre et demande fait grimper les cours et bouleverse les équilibres économiques existants.

Solène LE ROUX

 

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