La filière américaine craint l’impact du Ceta
Stéphane Vrignaud, représentant de la Noaa
« Nous savons que le Ceta, le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, va faire mal à l’industrie américaine », lance Stéphane Vrignaud, représentant pêche de la Noaa auprès de l’Union européenne, à un public restreint d'acteurs américains à l’occasion du Seafood Expo Global. Difficile d’en chiffrer l’impact, les scenarii sont trop nombreux, mais « déjà, le dollar américain est plus fort que le dollar canadien, alors sans droits de douane, leurs homards notamment seront plus compétitifs que les nôtres, explique le responsable. Après, tout dépend de l’arbitrage que feront les Canadiens entre augmenter leurs marges ou réduire les prix pour conquérir les marchés ». Les Américains se préparent donc au pire pour le 1er juillet, date à laquelle l’accord pourrait devenir opérationnel. « Toutes les pistes sont explorées, à commencer par la promotion des espèces américaines sur le territoire américain. L’export dans d’autres régions du monde est bien sûr envisagé. Mais comment se couper du marché européen, dont le pouvoir d’achat à l’ouest est important et la dynamique de consommation progresse à l’est. » Négocier des droits de douanes nuls avec l’UE sur le seul secteur des produits de la mer est impossible. Seules possibilités : tenter de profiter au mieux des quotas de l’Union sans droits de douane offert à tous les pays tiers pour les espèces destinées à la transformation et réussir à les négocier à la hausse en 2018. Enfin, dans le cadre du Ceta, les Canadiens disposent, pour certaines espèces, d’une dérogation à la règle d’origine pour une partie de leur matière première. S’ils sont utilisés, ces quotas progresseront de 10 % l’an. Une opportunité pour les USA. C. A. |
Les dérogations à la règle d’origine 5 000 t de crevettes Pour ne pas être soumis à des droits de douane, les produits de la mer transformés canadiens doivent avoir été pêchés dans les eaux canadiennes ou ZEE par des bateaux canadiens sauf pour les quotas ci-dessus. Pour les produits pêchés et transformés au Canada mais expédiés via les USA, les contrôles seront renforcés.
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