La croissance raisonnée de SSC

SSC en bref

Chiffre d’affaires :
126 M€ en 2016 (+ 9,5 %)
24 300 t en 2016

Effectif :
450 salariés
60 sites

Comme tous ses confrères salmoniculteurs, Scottish Salmon Company (SSC) a bénéficié de cours très favorables pour asseoir sa croissance. Troisième producteur écossais après Marine Harvest et Scottish Sea Farms, SSC investit sur tous les tableaux. Le groupe a accru ses moyens de production avec un nouveau well boat couplé au démarrage d’une nouvelle station d’abattage en Argill. « Nous optimisons ainsi la logistique et la flexibilité de la production afin de coller au plus près des besoins du marché en traitant plus rapidement le poisson », souligne Su Cox, directrice des ventes et de la communication. La même logique prévaut dans la région nord avec le regroupement de petites fermes sur un même site. De fait, les économies d’échelle s’imposent pour réduire des coûts de production écossais plus élevés que dans les grandes fermes de Norvège. Parallèlement, des mortalités liées au réchauffement de l’eau pèsent également sur les coûts. L’an dernier, la salmoniculture écossaise a perdu 10 % des volumes.

Cette année, SSC table sur une production de 25 000 tonnes certifiées GlobalGap en poursuivant ses efforts à l’export. Sur un chiffre d’affaires de 126 millions d’euros en 2016, les exportations pèsent 44 % et elles ont progressé de 7 %. En grande partie grâce aux investissements en recherche et en marketing. « Le programme de sélection de saumon natif des Hébrides mené depuis plusieurs années nous permettra bientôt de choisir les meilleures souches, se félicite Su Cox. Destiné au marché du frais, ce poisson haut de gamme s’adresse aux chefs. » SSC en produit aujourd’hui 600 tonnes et l’offre va augmenter progressivement. L’autre fil conducteur de la croissance des exportations est le saumon Label rouge. La production de SSC oscille entre 1 500 et 2 000 tonnes par an. « Le filet entier pré-rigor, avec ou sans peau, conditionné sous-vide dans son étui aux couleurs de l’Écosse connaît un beau succès chez les poissonniers et les chefs en France et en Allemagne », ajoute la responsable. Une nouvelle approche marketing est en cours de réflexion pour élargir ce segment aux petits conditionnements.

B. V.