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La crevette pour l’export en Méditerranée

(Crédit photo : H.S.)

 

 

Volumes débarqués
à la criée
de Sète :

17 t en 2015,
plus de 70 t en 2016

Prix moyen sur l’année :
7,65 €/kg


 

Avec un pic de prix dépassant les 35 euros le kilo le 20 décembre à la criée de Sète, la crevette rose de Méditerranée (Parapenaeus longirostris), très différente de la petite crevette grise des lagunes, est devenue l’un des produits phares de la fin d’année 2016 grâce à l’explosion des apports : de 17 tonnes en 2015, ils sont passés à plus de 70 tonnes en 2016 à la criée de Sète. « Les prix étaient extrêmement bas au début, se souvient Éric Monte, vendeur à la criée de Sète. Ils ont longtemps fluctué autour de 5 euros/kg, puis les cours se sont envolés début décembre avec l’arrivée des fêtes. »

Pourquoi ces apports soudains ? Mystère. Jusqu’à présent, la crevette rose de Méditerranée était surtout connue des pêcheurs rapatriés d’Algérie, qui la pratiquaient déjà dans les années cinquante et soixante, préférant l’appeler « la crevette blanche », comme les Hispaniques. Elle se pêche désormais dans les fosses du golfe du Lion, à 35 ou 40 miles au large, dans des fonds de 100 à 120 mètres.

Les stocks semblent même se rapprocher de la côte, parfois à peine à plus de 2 heures de navigation. Pour certains, la hausse des prix est maintenant un frein. Corinne Azaïs, mareyeur (Azaïs JR), qui achète à la criée de Sète, le constate : « Nous en achetions au début pour les expédier à des clients en Espagne, mais les prix ont flambé. C’est devenu trop cher. Seuls quelques mareyeurs espagnols continuent à acheter, même si le prix de croisière oscille désormais entre 12 et 14 euros. »

Hélène SCHEFFER

 

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