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La coquille entière labellisée se fait rare

L’abondance des captures ces dernières saisons en baie de Seine (ici, à la criée de Port-en-Bessin) conduit à valoriser la coquille Label rouge plutôt en noix qu’entière. (Crédit : L.F.)

 

134 000
 Le budget de la
dernière Grande
Débarque.

 

 

Les Labels rouges pour la coquille Saint-Jacques de Normandie connaissent des fortunes diverses.

L’abondance de la ressource ces dernières années induit une gestion fine de la pêche, qui inclut des marées courtes. Cela n’incite pas au travail à bord du produit. Conséquence : la coquille valorisée sous Label rouge entière se fait rare.

En revanche, le marché de la noix labellisée, fraîche comme surgelée, se développe considérablement, tant au plan de la consommation que géographiquement.

L’une des raisons de ce succès est sans doute la Grande Débarque : sur une idée d’Hervé Morin, président de la région Normandie, tous les acteurs de la filière se mobilisent lors de la deuxième quinzaine d’octobre sur le front médiatique pour promouvoir la coquille d’origine Normandie. Pour sa deuxième édition fin 2019, l’écho a été considérable, tous types de médias confondus.

Autre explication pour le développement du marché de la noix, l’essor du décorticage, tant à Port-en-Bessin qu’à Dieppe, et des ventes en barquettes. On peut y ajouter l’implication des opérateurs à tous les étages de la filière. Citons par exemple la filière qualité Carrefour ou le Comptoir des Pêcheurs Boulonnais.
« Autre explication, les cahiers des charges pour les labels de noix sont plus souples que pour les coquilles entières », ajoute Arnauld Manner, directeur général de Normandie Fraîcheur Mer (NFM).

Depuis plus de 20 ans, le groupement qualité de la filière normande, constitué en association sous l’impulsion du comité des pêches et de l’organisation des pêcheurs de Normandie (OPN), se bat au service des produits de la mer de Normandie, et en premier lieu pour la coquille Saint-Jacques, son espèce phare. Il gère sa valorisation sous Label rouge et, peut-être à l’avenir, sous indication géographique protégée (IGP).

Richard GOASGUEN

 

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