La coquille briochine en filière Carrefour
Un produit d’exception garanti sans additif (crédit : S.L.R.) | Expédition sous glace des barquettes de noix sous le logo FQC : zéro rupture de froid. (crédit : B.V.) |
200 licences Campagne |
Les pêcheurs de Cobrenord, l’usine de décorticage Celtarmor et Carrefour s’engagent dans le cadre d’une filière qualité Carrefour (FQC) de la noix de Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc. Les partenaires ont signé un contrat d’une durée de trois ans portant sur un volume équivalent à 50 tonnes de coquilles en 2018. « Le prix de campagne, révisable trois fois au cours de la saison, doit permettre à chacun de vivre de son métier. L’objectif d’une telle filière est de promouvoir l’achat responsable dans nos magasins en nouant des relations durables avec des producteurs attachés à la bonne gestion de la ressource », souligne Bruno Lebon, directeur des produits frais de Carrefour France. Et Georges Brezellec, administrateur de l’OP Cobrenord, de rappeler que c’est « la troisième génération de pêcheurs qui exploite une pêcherie régulée et contrôlée. Sur un gisement de 25 000 à 30 000 tonnes, on ne prélève que 3 500 à 4 500 tonnes. Tout dépend du recrutement, nous voulons avoir une visibilité de deux ans sur la récolte ». Visibilité nécessaire pour alimenter l’usine Celtarmor, détenue à 50 % par le groupe Le Graët et à 50 % par Cobrenord : « Nous travaillons depuis vingt ans avec les pêcheurs de la baie en apportant une assurance de valorisation. En particulier chez Carrefour à travers la marque Reflets de France en noix surgelée nature ou cuisinée par Celtigel, et maintenant en noix fraîche sous le logo filière qualité de l’enseigne », se félicite Véronique Le Graët, directrice générale du groupe éponyme. Les mutations du marché de la saint-jacques vers la noix prête à l’emploi réservent de plus en plus la coquille entière aux circuits traditionnels. Environ 60 % de la production briochine est transformée en noix fraîche ou surgelée. Carrefour commercialisera des noix fraîches FQC dans tous ses magasins en barquettes de 200, 400 grammes et un kilo, autour de 50 €/kg. « Nos équipes de ventes seront formées pour expliquer la démarche de filière. D’ici 2020, nous voulons atteindre 20 % d’approvisionnement en filière qualité Carrefour », ajoute Bruno Lebon. Le site bord à quai de Celtarmor transforme le produit dans des délais rapides, selon un process éprouvé : décortiqué à la vapeur dans les 48 heures maximum après réception à l’usine, le bivalve, ébarbé manuellement, fait l’objet de plusieurs tris sélectifs de façon à garder des noix blanches et indemnes. Un flux d’eau de mer permanent sur la ligne de production garantit un nettoyage parfait et l’acheminement de la noix, sans prise d’humidité (1), avant le conditionnement en barquette pour le frais ou vers le tunnel de surgélation à l’azote. En semaine de pointe, quelque 150 tonnes pêchées par les 150 coquillards de l’OP sont transformées en noix. Tout est valorisé chez Celtarmor, à commencer par les noix déclassées pour leur couleur ou abîmées et qui feront d’excellentes rillettes. Les barbes aussi, sous forme de farine, ainsi que les coquilles vides comme amendement. Après la campagne de coquille, l’usine décortique également des amandes, des pétoncles, voire des palourdes roses certaines années. Bruno VAUDOUR
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[ Vingt-cinq ans de filières qualité Carrefour ] ◗ L’enseigne développe depuis 1990 ses FQC dans toutes les filières alimentaires, avec près de 18 000 producteurs. La marée compte plusieurs filières qualité Carrefour : sardine de bolinche, tourteau, moule de bouchot, huître, crevette de Madagascar et de Nouvelle-Calédonie, saumon de Norvège, truite de France, dos de cabillaud islandais et maintenant bulot de Granville. |
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