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La conserverie DMT devient Petit Pierre

(Crédit photo : B.L.)

 

1933, fondation
de la conserverie Fourmentin-Ramet rachetée en 1993
par Jean-Pierre Delpierre qui va lui donner son nom : Delpierre Mer
et Tradition.

10 000 à 12 000 t, le volume de poisson absorbé chaque année par l’usine.



 

Implantée sur le parc industriel paysager de Landacres, dans l’agglomération boulonnaise, la conserverie Delpierre Mer et Tradition (DMT), en redressement judiciaire depuis le 29 septembre 2016, est reprise par Pascal Cochez. Le plan de cession proposé par cet industriel valenciennois non issu du métier a été accepté le 23 février par le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer. Il prévoit la sauvegarde de 82 emplois sur 139.

La conserverie boulonnaise, créée en 1959 par Jean-Pierre Delpierre, devient Petit Pierre, du nom de la marque phare de cette entreprise spécialisée dans la production de poisson en boîte : hareng, maquereau, thon, saumon. Pascal Cochez détient 51 % des parts de l’entreprise, tandis que la famille Delpierre en conserve 49 %. L’ancien dirigeant, Thierry Delpierre garde le poste de directeur de développement dans la nouvelle organisation. L’ambition du repreneur est de doubler les volumes d’ici cinq ans. « Au plus haut, DMT produisait plus de 40 millions de boîtes de conserve par an, rappelle-t-il. C’est ce que nous espérons en 2022. » Pour atteindre cet objectif, il veut développer en priorité l’export sur des segments premium et sur la marque Petit Pierre, sur laquelle les marges sont plus fortes. « DMT produisait à 85 % pour les GMS. Lorsque le coût de la matière première a augmenté, comme le maquereau, la société n’a pas pu le répercuter sur le prix de vente, origine principale de ses difficultés. De surcroît, ajoute Pascal Cochez, le marché français est saturé. Nous allons donc nous développer en Europe, aux États-Unis, mais aussi en Chine et au Moyen-Orient. C’est pourquoi je vais recruter trois nouveaux commerciaux pour en compter six. »

Le groupe familial Cochez compte quatre entreprises de services industriels et de génie civil : Temi, Sogem Industrie, Sitca, Remco. Il réalise 11 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 103 salariés.

Benoît LOBEZ

 

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