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KNAUF EMBALLAGES : TARIFS EN HAUSSE SUR FOND DE RACHAT

Le risque de concentration des fournisseurs de boîtes polystyrènes inquiète les mareyeurs, déjà confrontés à l’augmentation élevée des caisses de ce type.

 

Alors que les rumeurs de rachat de son concurrent direct Isobox vont bon train, le groupe Knauf industries, leader du marché des emballages en polystyrène expansé et extrudé, a annoncé une augmentation de son tarif général de 12 %, à partir du 1er novembre 2014. Coup dur pour l'ensemble de la filière des produits de la mer, en particulier les mareyeurs ; ces gros consommateurs risquent fort de se retrouver privés d'une marge de négociation face au fournisseur de caisses et autres barquettes.

La division emballage du groupe allemand explique la hausse de ses tarifs par une forte progression des coûts de production des produits expansés (polystyrène et polypropylène). « Durant les 4 à 5 dernières années, les prix de nos produits n'ont pas suivi la hausse de nos prix de revient », note Jenny Régine au service marketing et communication de Knauf. Le fabricant allemand fait état d'une hausse du coût des matières premières, des investissements importants liés à la réglementation et à la sécurité des personnes, du renouvellement des équipements des usines.

« Aujourd'hui, nous sommes dans l'obligation de remettre nos prix à niveau. D'autres sociétés sur le marché rencontrent des difficultés identiques aux nôtres. », poursuit la responsable. En effet, le spectre d'une fermeture plane sur l'usine finistérienne d'Isobox technologies (Bannalec, 57 salariés). Or, voilà de nombreuses années que Knauf lorgne sur ce concurrent, l'un des principaux avec Storopack.

Interrogée, la direction des ressources humaines n'exclut donc pas le rapprochement : « C'est une vieille ambition du groupe. », confirme Philippe Mennrath. L'affaiblissement d'Isobox pourrait permettre de concrétiser. « Nous y verrons plus clair à la fin du mois de novembre après la réunion du CCE (comité central d'entreprise) d'Isobox. »

Ce phénomène de concentration du secteur ne va pas arranger les affaires des mareyeurs. « Nous allons négocier les prix, s'exclame Philippe Vignaud chez Vives-Eaux. Une telle hausse n'est pas soutenable ! »

Avis partagé par l'expéditeur-mareyeur Alain Joncour de la pêcherie des embruns. « Nos marges sont déjà réduites à l'extrême. Toute augmentation supplémentaire des charges est catastrophique pour nos entreprises. »

 

Anne-Elisabeth BERTUCCI

 

 

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