JC David assure son avenir
À 65 ans, Hervé Diers songe à la pérennité de sa salaison maritime JC David installée à Boulogne. S’il doit rester au moins trois ans à la tête de la PME aux côtés de son associé Laurent Gressier, il vient de céder 70 % du capital à deux investisseurs privés français, les fonds Ardens IV d’Apicap et Jacana Invest. « L’opération vise à assurer une transmission en douceur, une garantie pour l’avenir de la société », a-t-il expliqué à ses 47 salariés le 1er avril.
Le mouvement financier va aussi permettre à l’entreprise d’investir 600 000 euros en 2016. JC David va installer un nouvel étage de fours à bois de chêne, qui doublera ses capacités de production. En 2015, 760 tonnes de produits ont trouvé leur place chez les grossistes, restaurants et poissonniers pour 83 % d’entre eux, les GMS pour 10 % d’entre eux. Le reste se destine à 6 % aux marques de distributeurs et 1 % seulement à l’export. Les enseignes sont flatteuses : Harrod’s (Londres), City Super (Hong-Kong) et Pierre Laget (Japon). Déjà, à la faveur de gros investissements dans l’outil de production, cette saurisserie traditionnelle a connu un développement de 12 % par an depuis 2001. Son chiffre d’affaires dépasse aujourd’hui les 9 M€. Enfin, en ayant réhabilité les corrèses et fosses à harengs des établissements Gaston Seillier, fondés en 1928, l'entreprise bénéficie du label « Entreprise du patrimoine vivant ».
Benoît LOBEZ