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Investir dans la filère aval

Alors que les cours des produits de la pêche ne cessent de grimper, que la guerre des prix des enseignes restreint les marges des mareyeurs, des transformateurs ou des importateurs, faut-il investir dans l'aval de la filière ?

 

Oui répondent, Christophe Lebihan, Groupe Mytilimer, Fabrice Guyot, Groupe Océalliance, Régis Privé, Pdg d’Argis Galac’Sea et Philippe Renan, du Crédit Maritime. Éléments de réponses.

La Cancalaise poursuit sa croissance externe    

Christophe Le Bihan, directeur du groupe Mytilimer, a expliqué lors de la table ronde sur l’investissement pourquoi intégrer les activités pêche, aquaculture, marée et transformation : « répartir la valeur ajoutée au sein de la filière implique des relations équitables entre les métiers. Nous avons investi 20 millions d’euros en 13 ans, un tiers en production, un tiers en transformation et un tiers dans l’innovation et le marketing, avec l’appui de fonds régionaux. »

Le groupe poursuit avec des participations dans des concessions conchylicoles et l’acquisition de cinq nouvelles sociétés, dont trois dans la marée. « Les deux autres permettront de mieux faire vivre la marque La Cancalaise. Le potentiel d’innovation d’activités complémentaires s’exprime aussi à travers l’économie circulaire. Un brevet a été déposé pour valoriser les petites moules sous forme d’hydrolysats dans l’alimentation des truites d’une pisciculture en rivière d’Auray. » La Cancalaise qui réoriente son activité de fumaison sur la truite bretonne finance tout ou partie des alevins et des stocks de l’entreprise aquacole.

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Océalliance : répondre
aux attentes clients
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« Mon actionnaire principal Perceva nous accompagne depuis sept ans, c’est pourquoi je crois à la présence des fonds d’investissement dans la durée. Parce que les produits de la mer sont rares et recherchés, ils offrent un intérêt économique aux yeux des investisseurs. En particulier au stade de la première mise en marché. Mais, nous allons aller plus loin dans la transformation pour être en phase avec les attentes du consommateur », a souligné Fabrice Guyot, président d’Océalliance, lors de la table ronde sur l’investissement. Le groupe va développer en 2018 la cuisson et la valorisation de la langoustine. Parallèlement, sa filiale écossaise Angelbond va quadrupler sa surface de travail.

Demain, le frais en circuit court
« Parce que le surgelé subit la concurrence du frais, il faudra investir demain dans la marée en circuit court : Chronofresh, Amazon… L’enjeu primordial est l’accès à la ressource. Inutile d’avoir de beaux outils mais pas d’approvisionnements. Sur fond de guerre à l’achat, il est essentiel de dégager de la marge pour bien payer le pêcheur. Comment ? En transformant ou en sautant un intermédiaire. » tl_files/_media/redaction/1-Actualites/Marches/2017/2017-10/Régis-Privee.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retrouver en plus l’interview de Philippe Renan : directeur filière maritime
du Crédit maritime Bretagne - Normandie. (vidéo 1’14)

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