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INNOVER MIEUX

C’est l’objectif du premier baromètre de l’innovation dans les industries agroalimentaires réalisé par Valorial et le cabinet conseil KPMG. Il a valeur de guide à la décision.

Jean-Luc Perrot, directeur de Valorial (au centre) présente le baromètre aux côtés de Pier Wiell, président du pôle de compétitivité (à gauche) et de Vincent Broyé, associé du cabinet KPMG (Crédit photo : DR)

 

Où en est l’innovation dans l’agroalimentaire ? À cette question clé, le premier baromètre construit par le pôle de compétitivité Valorial et le cabinet d’audit KPMG apporte un faisceau de réponses sur des pratiques d’innovations très hétérogènes. « Le baromètre indique le pourquoi et le comment innover. Identifie les moteurs et les freins à l’innovation. Il permet au pôle de mieux saisir les aspirations des adhérents quand il les accompagne dans leurs projets » souligne Pierre Weill, président de Valorial.

L’enquête menée auprès d’une cinquantaine d’entreprises du grand ouest est représentative de l’agroalimentaire français, à la fois par la taille et par le type de production appréhendés. « Le baromètre met en lumière des comportements différents mais l’ensemble de l’échantillon est ouvert à l’export, remarque Jean-Luc Perrot, directeur de Valorial. « L’innovation sert d’abord les marchés. Or les perspectives à l’export sont nettement meilleures que celles de la France où la demande alimentaire est atone ».

Seules 42 % des entreprises déclarent mettre l’innovation au cœur de leur stratégie. Les autres la considèrent comme une brique, parmi d’autres, de l’édifice. Mais, toutes la considèrent comme un ressort essentiel de compétitivité.

Signe positif, près de deux tiers des entreprises compte renforcer leurs projets d’innovation dans les trois prochaines années. L’enquête montre que les industries alimentaires innovent en priorité avec des nouveaux produits, en réponse aux attentes des marchés. Avec ses limites quand il faut accompagner la demande de premier prix. « La logique de prix bas n’est pas la meilleure voie pour créer de la richesse » estime Pierre Weill. Parmi les autres priorités, les innovations de procédés arrivent en seconde position devant le marketing.

La réussite des projets dépend avant tout des équipes, de leur capacité à partager la culture de l’innovation à tous les étages de l’entreprise. Écueil à éviter, le service R & D reste un simple support de l’innovation, sans créer suffisamment d’interactions entre la recherche, la production et la vente. Le baromètre souligne enfin l’importance de s’associer au travers de projets collaboratifs avec un centre de recherche, un client ou un fournisseur pour innover.

 

Bruno VAUDOUR

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