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Groix & nature bien dans ses nouveaux murs

Planant sur la vague tartinables gourmands, la conserverie insulaire du groupe Guyader a investi plus de deux millions dans sa nouvelle unité.

La nouvelle unité produit une gamme artisanale de tartinables, soupes et préparations de thon, sans colorant ni conservateur. (Crédit photo : B.V.)

 

[ Guyader et la mer ]

◗ Outre la charcuterie,
Guyader gastronomie
(74 M€ de chiffre d’affaires,
430 salariés) couvre l’univers traiteur de la mer à travers
6 sites : Landrévarzec
(terrines et rillettes
de poisson), Kervignac
(cakes marins), Châteauneuf (salmonidés fumés), Nantes (poissons sauvages fumés), Groix (conserves haut
de gamme) et Pencran
avec le récent rachat
des Ouessantines (algues préparées).

 

Comme tous les marins, Christian Guyader aime les îles et l’idée de créer à Groix une conserverie artisanale est venue naturellement. De l’idée à la réalisation, il n’y a eu qu’un pas : « L’histoire est maintenant écrite, lance le capitaine du groupe breton éponyme lors de l’inauguration de la nouvelle unité de fabrication (1 100 m2). L’entreprise donne du sens à ses projets, en l’occurrence produire des terrines marines haut de gamme avec des îliens. » Groix & nature, qui fête ses 15 ans dans un beau coffret cadeau de conserves de thon préparé à la groisillonne, franchit une marche importante de son développement. « Après moult difficultés pour acheter le terrain et s’agrandir... », précise néanmoins le dirigeant.

L’investissement dépasse 2,2 millions d’euros, dont 77 % en immobilier et le solde en matériel haut de gamme, car « sur une île, il n’y a pas de panne possible, estime Christian Guyader. Avant d’ajouter : On s’est fait plaisir aussi pour travailler dans les meilleures conditions. »
La surface de production (900 m2) comprend deux lignes. Sur la première, neuf personnes mitonnent les recettes de rillettes avec du poisson fileté à Lorient. La plupart des matières premières proviennent des ports de l’Atlantique, en particulier Yeu pour le germon. Comptez une trentaine de références, la dernière en date : rillettes de daurade et sa réduction de petits légumes.

La seconde ligne se destine aux soupes, confits, plats cuisinés et fumets que la conserverie va développer. L’an dernier, elle a franchi le million de pots, palier symbolique pour Groix & nature qui s’exporte allègrement en Asie et outre-Atlantique.

Si ses capacités triplent aujourd’hui, l’entreprise n’en fait pas une priorité. « Notre objectif est d’abord de faire du bon avec des recettes simples », insiste Christian Guyader, la main sur le Larousse cuisine qui trône sur son bureau.

B.V.

 

 

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