Gloria Maris adapte sa stratégie
La vente du maigre va être développée en GMS |
4 000 t La production de Gloria Maris, dont 1 300 tonnes en Corse, berceau de l’activité. 80 % des poissons de Gloria Maris sont élevés en France. |
Chez Gloria Maris, le plan interne nommé Poseidon a été mis en place plus vite que prévu. « Il s’agit d’une stratégie de rupture pensée avant l’arrivée du Covid-19 », commente Stéphane Mérida, directeur commercial. La réflexion du groupe portait sur l’évolution de la consommation, qui tend vers des produits travaillés, emballés. « Nos produits bruts non transformés doivent être maintenant accompagnés de filets ou de pavés. » La crise sanitaire a joué le rôle d’accélérateur. La restauration étant à l’arrêt, les grandes surfaces sont un nouveau débouché. Si au début du confinement les ventes sont tombées à zéro, l’activité est ensuite remontée à 60 % courant avril. La marque Les Éleveurs bleus, annoncée récemment (lire PDM n°200), a pu être lancée début mai, avec les premiers pavés congelés et barquettes de filets dans les rayons. « Nous avons travaillé sur différentes formes, en frais comme en congelé, tout en gardant la qualité et en mettant en avant l’origine », précise Stéphane Mérida. La qualité Label rouge, notamment pour le maigre, a fait l’objet d’un travail en interne afin que l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) valide le maintien du label pour des pavés congelés (par arrêté du 9 avril). Cette qualité se concrétise notamment dans les fermes par l’absence de traitement antibiotique, de pesticides, et le respect du rythme de vie du poisson. C’est ainsi qu’avec Carrefour, le maigre de Corse a été mis en avant en mai. « C’est un poisson connu surtout régionalement, alors qu’il possède une réelle qualité gustative. Nous voulons rendre des poissons destinés aux belles tables accessibles à la clientèle des grandes surfaces. On croit en un changement de paradigme : on mange moins et mieux. » Gloria Maris fait donc le pari que cela continuera après la crise du Covid-19. Crise durant laquelle la société n’a pas eu à recourir au chômage partiel. Philippe Riera, président du groupe, souligne « le rôle joué par le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, et par l'État pour répondre aux préoccupations de la filière. » Alain LEPIGEON
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