Germon, l’Espagne en pole position

Quota français de thon blanc en 2015

4 200 t en hausse

90 % du thon blanc pêché dans le golfe de Gascogne partent à la conserve. Les pélagiques réalisant des marées d’une dizaine de jours et des traits de chalut parfois très importants (40 tonnes), la qualité est souvent trop juste pour la marée.

En revanche, le germon pêché à la ligne par
les Espagnols en mai en Méditerranée et l’été
dans le golfe arrive plus facilement sur le banc
des poissonniers.

La campagne au thon blanc ou germon a démarré la première semaine de juillet pour les pélagiques français. Suite à des négociations avec l’Espagne, les Français disposent d’un quota de 4 200 tonnes cette année, soit le double de celui attribué par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Iccat).

En début de saison, il a fallu chercher le poisson au large, à quatre jours de mer. Parmi la trentaine de bateaux concernés par la saison, le « Thomas Nicolas » de la Turballe fait partie des « chercheurs », ceux qui pistent en premier le germon. Il faut généralement attendre la mi-juillet pour que les « suiveurs » se lancent, mais le gros des débarquements apparaît en août.

Les Irlandais démarrent aussi très tôt, avec une capacité de pêche élevée grâce au concours de plusieurs paires de chalutiers de 70 mètres. « L’an dernier, ils avaient consommé leur quota fin d’août. Mais pas les Français, contraints d’arrêter plus tôt face à l’engorgement du marché. Finalement, le quota français n’a pas été réalisé alors que la demande reprenait souffle », résume Frédérique Le Bourhis, responsable de Freymar, société de négoce basée à Plonéour-Lanvern.

Ce marché de volume est absorbé au trois-quarts par les conserveurs espagnols. Une petite partie des apports de thon blanc pélagique (environ 10 %) se destine à la marée après un tri qualité. Depuis plusieurs années, les prix à quai sont bas : 1,96 €/kg en moyenne en 2014 pour une production française estimée à 3 400 t.

B.V.